Rugby : Decazeville, souffrir lui va si bien

Il y a eu comme un soulagement dans les travées de Camille-Guibert, dimanche 24 avril, quand la pression de l’évènement est retombée et que la prolongation a rendu un verdict favorable à Decazeville, vainqueur d’Aix-les-Bains en barrage (16-6, ap). Non pas que le Sporting soit revenu de loin mais il a tremblé sur sa pelouse au cours d’une rencontre surréaliste, avec un temps exécrable et un ballon injouable. Au coup de sifflet final, les larmes se sont transformées en rire et ces mêmes rires ont donné le ton d’une soirée que le club a attendu de vivre depuis plus de sept saisons.

Entre le scénario et les conditions, ce premier rendez-vous des phases finales est peut-être un acte fondateur pour la suite du programme. D’autant que le club du Bassin a déjà prouvé, par le passé, qu’il est capable d’être au rendez-vous même à des moments où personne ne l’attend.

Et maintenant, Aubagne

Après avoir franchi le cap du barrage, les Aveyronnais n’ont pas le temps de respirer, car la manche aller du 32e de finale arrive dès ce week-end. Aubagne va se présenter sur la pelouse de Camille-Guibert, dimanche, avec le statut de favori. Les Provençaux ont en effet terminé la saison à la première place de leur poule, qu’ils ont copieusement dominée, avec 13 victoires en 16 matches (2 de péréquation).

Au cours de cette confrontation en deux rencontres (retour dans les Bouches-du-Rhône le 8 mai), les points de bonus vont compter, car les équipes vont être départagées en premier lieu par les points terrain.

Examens à venir pour Antoine Pisano

Pour le match de dimanche, les entraîneurs Anthony Julian et Tim Bowker vont certainement devoir se passer de leur centre Antoine Pisano, en souffrance avec une épaule et qui passera des examens cette semaine. Un coup dur de plus, alors que le pilier Grégory Fabro a subi une entorse de la cheville avant la rencontre face à Aix-les-Bains.

S’il a perdu un combattant, le Sporting a retrouvé au cours d’un match couperet son cœur, un paquet d’avants conquérant et une force de caractère, puisqu’il a su retrouver ses marques en prolongation après avoir souffert une mi-temps. Des Decazevillois toujours vivants et qui n’ont finalement rien perdu de leurs valeurs.