Usine Bosch : un contexte générateur de multiples inquiétudes pour la CGT

  • Les syndicalistes dénoncent une baisse sévère des commandes, une diversification mise à mal et un manque de volontaire pour le plan de départ en retraite.
    Les syndicalistes dénoncent une baisse sévère des commandes, une diversification mise à mal et un manque de volontaire pour le plan de départ en retraite. Centre Presse Aveyron
Publié le
Xavier Buisson

"Rien n'a avancé" pour le syndicat, alors que le projet Fresh 2, dont le développement semble promis à la Chine selon les syndicalistes, aurait dû occuper 130 salariés en 2025 et 250 à l'horizon 2027.

Fer de lance de la diversification de l'activité au sein de l'usine Bosch, le projet Fresh 2 aurait du plomb dans l'aile, selon les représentants CGT de l'entreprise, qui affirment que la technologie n'a pour l'heure trouvé "aucun client". Alors que les premiers prototypes ont été développés entre les sites Bosch d'Onet et Vénissieux, les syndicalistes se désolent du fait que le développement de ce système d'alimentation pour la réfrigération des camions pourrait partir en Chine.

"Rien n'a avancé" pour le syndicat CGT, alors que Fresh 2 aurait dû occuper 130 salariés en 2025 et 250 à l'horizon 2027. Une véritable "volonté de casser l'emploi industriel", selon Vanessa Nègre, élue au CSE en membre de la CGT. "Nous en appelons aux pouvoirs publics, il y a de l'argent public qui a été donné à Bosch... Nous sommes étonnés qu'il n'y ait pas de contrôles, étonnés que la préfecture ne s'empare pas de ce dossier", déclare le délégué syndical Stéphane Puech.

De quoi susciter l'inquiétude des syndicalistes, alors que l'usine subit une baisse de ses commandes de l'ordre de 50% pour ce qui est des buses d'injection. Le résultat d'une conjonction de facteurs, leur aurait expliqué la direction : gilets jaunes, covid, guerre en Ukraine, pénurie de composants... Avec à la clé des pistes de réflexion de cette même direction elles aussi génératrices d'inquiétudes : "Ils veulent nous imposer les dates de notre quatrième semaine de congés payés, alors que 15 jours sont déjà imposés en août", explique Vanessa Nègre, qui dénonce aussi une volonté de remise en question du nombre de RTT.

L'effectif actuel de l'usine est actuellement de 1250 personnes. En 2023 doit démarrer un plan de départ en retraite qui devait, selon les objectifs de la direction, concerner 150 volontaires. "Ils ne sont qu'une cinquantaine pour le moment", affirme Stéphane Puech, qui voit en ce manque d'adhésion un autre motif d'inquiétude : "Nous tenons à alerter les salariés, qui ont déjà fait de gros efforts, en termes de gel des salaires par exemple. La direction n'a pas souhaité diversifier. Bosch n'a aucune volonté de montrer qu'ils souhaitent pérenniser le site"

Coordinateur de la CGT à l'échelle nationale pour Bosch, Alain Goudjil, arrivés du site de Vénissieux, a par ailleurs pointé un autre sujet d'inquiétude : l'arrivée d'une nouvelle convention collective, qui entrera en vigueur début 2024 et générera une "perte des acquis et conquis sociaux". "La classification des emplois, pour déterminer la rémunération, se fera désormais en fonction du poste occupé et non plus de l'expérience". Des négociations sont en cours, négociation dont la CGT aurait été "éjectée", selon le syndicaliste. 

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