Législatives en Aveyron : pas candidat, Arnaud Viala sort aussi affaibli par ce scrutin

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  • Arnaud Viala a quitté son poste de député il y a un an.
    Arnaud Viala a quitté son poste de député il y a un an. Photo archives J.-A. T.
Publié le
RICHAUD Guilhem

Le président du Département voit deux de ses plus proches amis politiques perdre. Et son ancienne circonscription va basculer.

L’échec de la droite aveyronnaise aux législatives, historiquement très forte, est aussi celui d’Arnaud Viala. Le président du Département est également celui des Républicains localement. C’est d’ailleurs lui qui a choisi les candidats du parti (qui ont ensuite été validés au niveau national). Surtout, il a envoyé au combat deux de ces plus proches amis politiques et vice-présidents, André At et Magali Bessaou. Et dans la troisième circonscription, celle dont il était encore député il y a un an, il comptait sur Christophe Saint-Pierre pour prendre la relève, comme lui l’avait fait auparavant auprès d’Alain Marc. Mais son comportement, au moment de la présidentielle, a jeté le trouble sur ses intentions.

Arnaud Viala rêve de devenir ministre. Ce n’est pas passé loin, en 2020, lors du remaniement, quand Emmanuel Macron cherchait des "prises de guerre" chez LR. Mais finalement, cela n’a pas eu lieu. C’est à ce moment-là qu’il avait alors pris la décision de briguer le Département, tout en continuant à avoir quelques entrées et une image plutôt positive dans certains ministères.

Depuis le début de l’année, les choses se sont compliquées pour lui. Déjà, Viala s’est lancé dans une guerre, sur la RN88, contre Carole Delga, ce qui interpelle une partie de son équipe. Surtout, à deux jours du second tour de la présidentielle, il s’est rendu à Figeac, pour assister au dernier déplacement de campagne d’Emmanuel Macron. Sa poignée de mains avec le Président et son visage ébaubi à ce moment-là sont passés à la télévision et a interpellé ses proches auprès desquels il a dû se justifier. Il leur a alors clairement dit qu’il partageait "80 %" des positions du Président. Au point même d’interroger sur son départ potentiel de LR.

Après avoir été discret, au début de la campagne des législatives, il s’est finalement fortement impliqué dans la dernière ligne droite. Il a multiplié les déplacements avec Christophe Saint-Pierre dans le Sud-Aveyron et a passé de nombreux coups de fil pour Magali Bessaou. En vain.

Au final, il sort lui aussi affaibli de ces législatives : son positionnement politique n’est plus très clair, ses plus proches soutiens politiques ont pris des claques et sa circonscription chérie basculera, dimanche prochain, à gauche ou chez LREM. Mais surtout, à titre personnel, il ne semble désormais plus en position de devenir ministre. Une prise de guerre LR dans un département qui ne vote plus à droite n’est pas vraiment intéressante…

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