Jean-François Rousset (Renaissance), 3e circonscription de l'Aveyron : « Je suis prêt à partir au combat »

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  • Jean-François Roussetet son suppléant, Simon Worou.
    Jean-François Roussetet son suppléant, Simon Worou. Centre Presse - José A. Torres
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Le candidat de la majorité présidentielle, qui a réuni 25,14 % des suffrages dans la troisième circonscription, annonce son ambition de se battre pour représenter son territoire à Paris.

Vous avez convaincu le Rougier et le Lévézou, mais c’est plus compliqué dans les villes, à Millau et à Saint-Affrique. Comment analysez-vous cela ?

Les villes ont voté pour la Nupes. J’étais en tête avant que le résultat de ces deux villes ne tombe. Ils ont un programme que je ne partage pas du tout, mais j’entends qu’il y ait des gens qui adhérent à leurs idées. Je pense qu’il y a aussi, dans le vote Nupes, un vote sanction contre Macron qu’on retrouve aussi à l’extrême droite Ce que je peux dire aux électeurs qui n’ont pas voté pour moi, notamment ceux qui ont choisi Christophe Saint-Pierre, c’est qu’ils peuvent se retrouver dans mes valeurs, notamment dans la défense de la valeur travail et l’emploi. Je pense que c’est par l’économie qu’on financera notre protection sociale.

Votre opposant s’est beaucoup positionné sur la question du maintien du service public de la santé en milieu rural. C’est quelque chose qui touche la troisième circonscription. Que comptez vous apporter sur ce sujet dans une majorité Renaissance ?

La santé est une préoccupation. Je le dis depuis le début de la campagne. Je suis chirurgien, donc je peux en parler facilement. Je partage l’analyse de tout le monde. Le personnel soignant est en souffrance, le Covid a révélé nos carences alors qu’on consacre beaucoup d’argent pour la santé. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a deux tiers d’administratif pour un tiers de soignants. Il y a des choses à faire à dépenses égales, mais je ne suis pas contre des dépenses supplémentaires si elles sont nécessaires, essentiellement pour défendre l’hôpital public. J’y ai fait mes études et je tiens à le défendre, notamment dans le Sud-Aveyron.

Si vous êtes élus, il faudra faire des choix dans les commissions auxquelles vous participerez à l’Assemblée. Vous souhaitez vous occuper de la santé ?

Je suis prêt à prendre la présidence d’un groupe parlementaire pour parler santé et ruralité. Je crois qu’il faut décliner tous les sujets, mais notamment celui de la santé, au niveau de la ruralité. On s’aperçoit que les lois générales doivent être déclinées localement. C’est un peu ce qui a été lancé en fin de mandat avec la loi de décentralisation. Dans la santé, la façon de travailler, la façon de fonctionner et la façon de recruter est différente dans nos territoires. Je le sais et je saurai le porter à l’Assemblée.

En 2017, vous étiez suppléant, vous aviez vécu cette campagne d’entre deux tours et avez perdu au second. Vous sentez que les choses sont différentes ?

La vie politique en France a changé. La politique traditionnelle n’a plus lieu d’être. Il faut des gens de consensus. Des gens qui puissent rassembler sur des sujets et le fait d’être dans la majorité présidentielle est une chance pour notre circonscription. Je suis prêt à porter les dossiers de tout le monde, à condition qu’ils aillent dans le sens de l’intérêt général pour notre circonscription.

Vous ne vous contenterez pas d’appliquer les consignes de vote du Président ?

Non. Je suis prêt à partir au combat pour la circonscription. Quand je parle de décliner la ruralité, cela concerne la santé, mais aussi l’emploi, l’économie, la gestion de l’eau, les énergies… Je connais par cœur le territoire et je sais qu’il faut ici une différenciation et je crois que cela peut se décliner dans le programme d’Emmanuel Macron.
g.r.

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