Rodez. Léon Thébault, 1re circonscription de l'Aveyron : "Je ne serai jamais d’extrême gauche !"

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  • Léon Thébault, à gauche.
    Léon Thébault, à gauche. Centre Presse - José A. Torres
Publié le
Mathieu Roualdés

Le jeune candidat de la Nupes, conscient que la victoire ce dimanche semble illusoire, rappelle sa priorité pour le territoire : le maintien des services publics.

Avec plus de 8 000 voix de retard sur votre concurrent lors du 1er tour, comment est-il possible de renverser la situation ?
Pour nous, c’est déjà une petite victoire. On ne nous voyait pas forcément au second tour mais on a rapidement su créer une dynamique avec des soutiens parfois inattendus. Dimanche, nous avons l’opportunité historique de transformer cette dynamique dans les urnes. J’en appelle surtout à tous ceux qui ne se sont pas déplacés dimanche dernier et qui ne veulent pas laisser les mains libres à Macron durant cinq années de plus. Car nous avons déjà vu le résultat.

Votre adversaire, Stéphane Mazars, a mis en garde contre le côté "extrême" du programme de la Nupes et de son leader, Jean-Luc Mélenchon ?
Mon adversaire reprend à la perfection les éléments de langage de son gouvernement avec des attaques indignes. Surtout, il ment. Quand il dit que nous sommes eurosceptiques, c’est faux. Je suis un proeuropéen et je défendrai toujours l’institution à l’Assemblée nationale. Stéphane Mazars préfère agiter les peurs que de parler de sujets de fond. Je le regrette. Je n’ai jamais été et je ne serai jamais d’extrême gauche. Je suis écologiste et je le resterai. Et les soutiens recueillis, à l’image de celui de la présidente de Région Carole Delga, prouve ma capacité à agir en responsabilité. Et non comme un extrémiste quelconque…
On nous accuse d’être sectaires, mais qui l’est le plus entre un gouvernement qui durant cinq ans n’a écouté personne et gouverné seul et une majorité de coalition dont toutes les décisions dépendront du parlement ?

Vous évoquez des sujets de fond. Lesquels souhaitez-vous porter à l’Assemblée ?
Sans hésitation : la défense des services publics. Ce sera ma priorité car l’accès à la santé pour tous, à un bureau de Poste, à une école proche, c’est fondamental. Dès que nous avons fait un déplacement durant cette campagne, on nous a toujours souligné ces manques et cette peur de voir une classe ou une école fermer.
Un service public qui ferme dans de petits bourgs, c’est la vie qui disparaît. Surtout, partout on nous dit que les maisons France Service portées par le gouvernement sont avant tout des usines à gaz… Il ne faut pas se leurrer d’ailleurs : elles ont été créées pour légitimer cette disparition des services publics dans nos campagnes. Et cela ne changera pas lors de ce mandat si Macron recueille une large majorité.

À 21 ans, c’est votre première campagne pour une députation. N’avez-vous pas peur que ce jeune âge effraie les électeurs ?
Mon âge, c’est une force. Mon engagement est sincère et si je l’ai pris, ce n’est pas pour obtenir un petit poste ou grâce à un arrangement dans un parti. Je suis ici pour défendre le seul projet qui me paraît répondre à l’urgence écologique et sociale. Mes études (il est étudiant à Sciences Po Paris, NDLR) et mes engagements associatifs du passé m’ont permis d’être en capacité d’assumer cette responsabilité de député.

Arrêterez-vous vos études en cas de succès dimanche ?
Si je suis élu, je les mettrai entre parenthèses le temps de mon mandat. Je ne vois pas comment on peut cumuler un tel poste avec des études ou bien un métier…

Cette campagne vous a-t-elle fait évoluer sur vos convictions ? On vous reproche notamment de ne pas avoir assumé la sortie définitive du glyphosate devant le monde agricole…
Je ne mets pas mes convictions de côté comme je peux l’entendre. Sur cette question-là, j’ai été très clair : je suis pour une sortie du glyphosate le plus rapidement possible mais la transition agricole doit se faire avec eux. Pas contre. Et pour convaincre, il y a un fort travail de pédagogie à réaliser.

Durant cette campagne, vous avez traversé une large polémique avec une vidéo diffusée dans laquelle on vous voit sniffer une poudre blanche… Comment avez-vous vécu cela ?
Lorsqu’on s’engage et surtout quand on est jeune, on ne le fait pas pour subir un lynchage médiatique et des réseaux sociaux.
Mais les résultats du premier tour ont montré que malgré la calomnie, on a pu rassembler. Les gens ont mis de côté ces attaques puériles et je ne pense pas que ça a joué en ma défaveur.
J’ai eu davantage de soutien sur le terrain, de gens de droite et de gauche, qu’autre chose. Le harcèlement est resté sur les réseaux sociaux…

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Les commentaires (2)
Anonyme13114 Il y a 1 année Le 17/06/2022 à 12:09

Islamo Gauchiste s'il préfère.

Altair12 Il y a 1 année Le 17/06/2022 à 10:42

Il n'est plus sur les rails ?