Golinhac. Le Nord-Aveyronnais Lilian Barrié, l’homme qui va vous faire préférer le train

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  • Lilian Barrié est arrivé à Paris en 1998, à 27 ans. Depuis, il gravit les échelons et multiplie les expériences à la SNCF.
    Lilian Barrié est arrivé à Paris en 1998, à 27 ans. Depuis, il gravit les échelons et multiplie les expériences à la SNCF. LB
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Aurélien Delbouis

Arrivé à la SNCF en 1998, le natif de Golinhac n’a jamais quitté l’entreprise depuis. Tour à tour aiguilleur, horairiste ou comme aujourd’hui, concepteur capacitaire horaire amont, le quinquagénaire n’a qu’une obsession, vous faire aimer le train ! Rencontre.

L’homme a été bien avisé. Bien aiguillé pourrait-on dire, tant la carrière de Lilian Barrié est à ce point indissociable de la SNCF.

Arrivé à Paris en 1998 "après avoir étudié la mécanique appliquée et l’électronique pour travailler dans un bureau d’études", le quinquagénaire a depuis gravi tous les échelons pour occuper actuellement le poste de concepteur capacitaire horaire amont. Un intitulé complexe pour une finalité qui l’est moins : assurer la satisfaction des usagers des grandes lignes comme des plus petites.

"C’est un poste assez transversal qui me permet d’être en contact et de faire le lien entre les autorités organisatrices des transports – les collectivités, la région – et les entreprises du ferroviaire – TGV, TER, fret ainsi que les nouveaux entrants. Chacun a des attentes propres, des demandes à satisfaire en termes d’horaires, de dessertes. Mon but est d’optimiser tout ça à N-2."

Un "casse-tête géant" qu’il connaît sur le bout des doigts pour avoir occupé pendant quelques années le rôle d’horairiste. Son rôle là encore, proposer des sillons des offres commerciales en novlangue SNCF) cohérents et robustes.

"Généralement, les besoins de transports se font à des moments clés : la sortie des classes, du travail… À nous de faire coïncider au mieux ces attentes avec la capacité du réseau." Moins simple qu’il n’y paraît. Surtout quand il faut faire face à des aléas, par définition imprévisibles.

"C’est là que la notion de robustesse du réseau entre en compte, explique l’ingénieur. Dans un système aussi complexe où tout est imbriqué, le moindre contretemps sur une ligne ne doit pas engendrer des retards à la chaîne. Nous y veillons grâce notamment à des simulations." *

Assez pour dire que le réseau SNCF est toujours à l’heure ? Rien n’est moins sûr. "Il y a des retards, j’en suis moi-même victime mais il y en a peu comparativement à la complexité de l’offre. On parle souvent des trains en retard. Simplement parce qu’ils sont beaucoup plus rares que ceux qui sont à l’heure" s’amuse Lilian.

Passionné de mécanique, lui qui ne joue pas aux petits trains le week-end, aime en revanche faire voler ses avions. Fan d’aéromodélisme, le natif de Golinhac espère d’ailleurs créer un club dans son village de cœur où il retape une petite maison. Et là encore, le quinquagénaire sait faire. Avant de gagner la capitale, il avait entraîné les jeunes pousses du club de quilles du village, et même lancé l’école de football.

Une implication dont il est très fier. Membre émérite de l’amicale de Golinhac, brillant défenseur du brise-pied qu’il a dansé jusqu’au Danemark avec le groupe folklorique Les Endenaïres – les glaneurs en occitan – Lilian Barrié garde un pied solidement ancré sur les hauteurs de Golinhac qu’il aime à retrouver quand l’occasion se présente. Et là encore, pas question d’être en retard. On comprend pourquoi.

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