Flagnac : un livre pour les 40 ans de « Hier un village »,

C’est avec le cœur serré que les bénévoles du célèbre spectacle flagnacois « Hier un village » ont dû renoncer en 2020 et 2021 à présenter la grande fresque vivante, en raison de la crise du Covid-19. Cette année voit le grand retour dans le pré de la Garrigal, des souvenirs de Jeannou dans le village rouergat du début du XXe siècle.
Plus qu’un événement culturel majeur en Occitanie, c’est tout d’abord une formidable aventure qui se répète chaque année depuis 40 ans, que Christian Roques, président de l’association éponyme, « Hier un village », et fondateur du spectacle alors qu’il était instituteur de Flagnac retrace dans le livre « Flagnac : hier, un village, 40 ans de spectacle. Ensemble une si belle aventure » (Éditions Toute latitude, 220 pages, 20 €).

Depuis quand préparez-vous ce livre ?

À l’approche des 40 ans, on réfléchissait à la façon de les fêter. Nous avons d’abord pensé comme pour les 30 ans, réaliser une brochure illustrée. J’ai travaillé un premier thème de cette brochure, on m’a très vite encouragé à écrire un livre pour ces souvenirs. Je l’ai écrit durant toute l’année 2021. Je me suis entretenu avec beaucoup de pionniers de cette aventure, collecté des détails et des anecdotes savoureuses comme inédites que j’ai ensuite restitués.

Quels sont pour vous les souvenirs les plus forts ?

Le premier spectacle dans le pré de Madame Henry. Puis la transformation du site de la Garrigal en 1995. Et bien sûr, chaque soir de spectacle, avec les moments de fierté et de joie entre nous.

Un livre témoignage ?

Une des raisons de ce livre est de garder une trace de tout ce qui a été accompli. Et au-delà, tout ce que l’on a vécu et partagé au plan humain et fraternel. Ce livre est dédié à tous les bénévoles d’Hier un village, ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain.

Après deux ans d’interruption, les bénévoles sont-ils toujours aussi motivés ?

Le fait d’avoir arrêté deux ans a modifié le rôle des figurants compte tenu de l’évolution des générations. On pouvait craindre une démobilisation. Avec les membres de la commission mise en scène, nous sommes en plein travail de renouveau, avec 300 fiches figurants à traiter.
Ce qui est remarquable et notable est que 65 % de ces figurants ont moins de 30 ans… C’est réconfortant de voir que depuis le début, Hier un village est un lieu où se mêlent toutes les générations et les catégories sociales.

Y aura-t-il des nouveautés dans le spectacle pour les 40 ans ?

Trois grands chantiers mobilisent les bénévoles depuis l’automne dernier : construction d’un moulin à vent qui déploiera ses ailes en direct devant le public, réalisation d’une nouvelle galerie de la mine, et enfin l’apparition inattendue de canons qui tirent sur le château. La mise en scène sera plus affinée pour toujours plus d’émotions.