Belcastel dans le temps : de seigneurie médiévale à Plus beaux villages de France

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Publié le
Centre Presse

Le seigneur Alzias de Saunhac souhaitait trouver une solution pour prouver la puissance de Belcastel. Il a entendu parler d’un trésor et s’est donc mis en quête de le trouver afin de réaliser des travaux. Seulement, dans le souterrain où il s’est mis à creuser, rien ne va se passer comme il l’avait programmé.

Nous sommes en 1398 dans le Rouergue, sur les terres de ma nouvelle seigneurie : Belcastel. Bien que ce village a été sauvé des routiers par Jean D’Armagnac il y a quelques années, la Guerre de Cent ans fait toujours rage. Je dois donc m’assurer de la prospérité de mon territoire.

Ici, un conflit existe entre les peuples des deux côtés de la rivière Aveyron : les Ségalis et les Rutènes. Je dois donc absolument trouver une solution pour prouver la puissance de Belcastel et asseoir mon autorité. Je suis Alzias de Saunhac, issu d’une famille de très vieille chevalerie originaire de Rodingis (Rodez).

Mon projet ? J’ai entendu dire qu’un passage souterrain entre la grotte, à 500 mètres de là, et la chapelle sur les hauteurs du village, cachait un trésor inestimable. Cette richesse serait l’opportunité pour moi de réaliser les travaux que je souhaite entreprendre…

À l’endroit d’une petite lueur dorée…

Nous sommes un matin d’été, le village est encore endormi, caché par une brume épaisse. Seule la tour carrée au-dessus de la chapelle est perceptible. C’est le moment idéal pour partir à la quête de ce trésor. En arrivant sur les lieux, je m’aperçus qu’une petite lueur dorée scintillait sur la gauche : je creuserai ici.

Je commençai mon dur labeur. La terre, qui avait été inondée par des pluies torrentielles depuis des semaines, était très friable, une aubaine pour moi ! En seulement une heure, j’arrivais à creuser quelques mètres de souterrain. Je percevais enfin le trésor ! L’occasion pour moi de me faufiler dans cette ouverture. C’est le trou noir. Je ne sens plus mes jambes. Ma tête a probablement percuté une paroi rocheuse dans ma chute car mon crâne me fait atrocement mal.

Le trésor n’est plus. J’arrivais tant bien que mal à sortir du terrier que j’avais moi-même creusé. À cet instant, mon cœur ne fit qu’un bond : une statue de la Vierge Marie me regarde, nichée dans la grotte. Que fait-elle ici ? Qui a décidé sans mon accord de la placer ici ? Après réflexion, je trouve qu’elle donne un certain cachet au lieu, ressemblant étrangement à un lieu de pèlerinage.

Je retourne donc au village, bien déterminé à retrouver le trésor qui m’est passé sous le nez. C’est la stupéfaction ! Une église se tient là, fièrement, de l’autre côté de la rivière. Un pont en pierre de taille et de pays permet de traverser le village. La tour carrée ressemble désormais à une vraie forteresse militaire, et les chemins sont bien plus larges et couverts d’une étrange substance grise que je n’arrive pas à reconnaître.

Je ne comprends plus rien

Mais ma stupeur ne va pas s’arrêter là. Sur ce chemin, d’étranges carrosses sont arrêtés, brillants et clos. Certains, ceux qui se déplacent, émettent un bruit qui ne ressemble à rien de ce que je connais. Des milliers de personnes aux accoutrements étranges s’amusent dans la rivière, chantent, pêchent, profitent des boutiques du village, et brandissent un objet carré qu’ils pointent tous vers la forteresse. Je ne comprends plus rien. Sur une partie de Belcastel, des tables sont dressées. Il y a de la musique, des producteurs qui vendent leurs produits, et des gens qui les dégustent. Il règne une atmosphère décontractée que je n’ai jamais connue. Mais où suis-je ? Sur la place centrale que je découvre, des femmes et des hommes sont placés sur une estrade et semblent jouer des personnages fictifs. Beaucoup de personnes sont présentes pour les regarder et se distraire, ils semblent tous subjugués et enjoués (le festival de théâtre "Belcastel en scène").

Une véritable perle dans un écrin de verdure

Jusque-là, je n’avais pas conscience de ce qui se passait. Jusqu’au moment où un enfant tire sur ma tunique en me demandant d’où vient mon déguisement. Je ne comprends pas un traître mot de ce qu’il raconte. À ce moment-là, pris de panique, je pousse un hurlement à faire fuir n’importe quel brigand se trouvant à plusieurs jours à cheval. Je décide de me réfugier dans l’église, en m’imaginant que je serais sous protection divine.

Dans la nef, un incroyable chemin de croix aux couleurs vives me retient l’œil. En avançant, dans le transept, se tient devant moi un groupe de personnes qui écoutent attentivement un homme. Celui-ci donne des explications sur un mystérieux gisant. Je comprends alors qu’il s’agit de mon gisant, et que mon corps repose à l’intérieur. Il leur raconte mon histoire. Selon ses dires, je serais l’instigateur de la création du pont et de l’église dans laquelle je me trouve, et le chemin de croix aurait été réalisé il y a une vingtaine d’années, à la fin des années 1990 par un artiste local, Casimir Ferrer.

Nous serions donc au XXIe siècle. Cette situation invraisemblable me pousse à nouveau dans un profond sommeil. Que s’est-il passé lors de ma chute dans la grotte ? Comment se fait-il que je me réveille plusieurs siècles après ? Une chose est sûre : même si je n’ai pas saisi ce qu’il se trame au XXIe siècle, mon territoire est devenu une véritable perle dans un écrin de verdure…

Bon à savoir

Office de tourisme du Pays rignacois05 65 80 26 04tourisme@pays-rignacois.frwww.tourisme-pays-rignacois.comBureau d’information touristique de Belcastel05 65 64 46 11tourisme-belcastel@pays-rignacois.frwww.mairie-belcastel.frBureau d’information touristique de Bournazel05 65 64 16 60 ou 06 45 27 92 47tourisme-bournazel@pays-rignacois.frwww.bournazel-aveyron.fr
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