Quelles sont ces substances toxiques dans les fournitures scolaires de nos enfants ?

  • 40% des fournitures scolaires sont contaminées par des substances chimiques.
    40% des fournitures scolaires sont contaminées par des substances chimiques. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Dans un test publié eudi 25 août, l’association de consommateurs UFC Que Choisir montre que 40% des fournitures scolaires contiennent des composés toxiques, voire nocifs. Exposant les enfants à de fortes doses de substances cancérogènes, allergisantes ou à des perturbateurs endocriniens.

La rentrée des classes approchant, nous sommes nombreux à nous ruer dans les grandes surfaces pour faire le plein de fournitures scolaires. Utilisés quotidiennement par nos enfants, des produits ne sont pourtant pas sans risques, à en croire lUFC Que Choisir, qui a réalisé une étude sur six catégories de fournitures scolaires : les stylos-billes, les rollers ou stylos gels effaçables, les cartouches d’encre pour stylos-plumes, les feutres et les surligneurs et les crayons de couleur.

En analysant un échantillon de 36 fournitures scolaires les plus présentes dans les rayons, l’association a retrouvé des composés nocifs dans 40% d’entre elles.

"Au premier rang des substances nocives relevées figurent les allergènes tels que les isothiazolinones, des conservateurs régulièrement dénoncés par les allergologues, trouvés dans la moitié des cartouches d’encre testées", alerte l’UFC. "Dans certains produits les teneurs sont particulièrement élevées, notamment dans l’encre des Stabilo Boss ‘Original Fluo’, des stylos-billes effaçables Pilot ‘Kleer’ noirs et des stylos-roller Pilot ‘Frixion medium’ bleus. Des substances classées cancérogènes probables ont également été détectées dans les encres de 4 stylos-billes sur les 6 testés : notamment le Bic ‘Cristal original’ noir, le Paper Mate ‘Inkjoy’ bleu ou le pack éco noir acheté chez B&M. Enfin, au rayon des perturbateurs endocriniens, un phtalate figurant dans la liste européenne des substances extrêmement préoccupantes, a été trouvé dans le vernis des crayons de couleur ‘Cultura’."

Des fabricants qui ne font rien

Que ce soit en se tachant les doigts avec les encres ou en mâchant le bout de leurs stylos et de leurs crayons, les enfants peuvent être exposés à ces produits nocifs. Une situation régulièrement mise en avant. La dernière alerte remonte d’ailleurs au début de l’été lorsque l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses) regrettait que "ni en France ni en Europe, les fournitures scolaires ne relèvent d’une réglementation spécifique permettant d’encadrer leur composition, leur fabrication ou leur utilisation pour s’assurer de leur innocuité".

Devant l’absence de législation, les fabricants peuvent donc à leur guise choisir d’apposer ou non les pictogrammes alertant sur les dangers. Vous l’avez compris, il est très difficile voire impossible pour les parents de faire le bon choix au moment de l’achat.

Pourtant, et c’est encore plus lamentable, les tests démontrent qu’il est tout à fait possible de produire des fournitures indemnes de composés nocifs puisque certains fabricants y parviennent. Citons les cartouches d’encre noire Schneider, les surligneurs à réservoir plat jaune Amazon ‘Basics’, les feutres Crayola ‘Ultra-lavables’ ou encore les crayons de couleur Bic ‘Kids évolution’.

L’UFC Que Choisir demande donc aux autorités européennes d’étendre sans délai à toutes les fournitures scolaires la réglementation protectrice qui s’applique aux jouets.

À noter : l’Association déconseille aux parents d’acheter à leurs enfants des stylos-billes. Un cocktail de substances nocives a été retrouvé dans la totalité des références testées

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