Saint-Izaire : à la ferme des Armayrols, l’élevage et la vente pour passion

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  • Située au lieu-dit Les Armayrols, commune de Saint-Izaire, la ferme est spécialisée dans la vente directe de volailles et d’agneaux.
    Située au lieu-dit Les Armayrols, commune de Saint-Izaire, la ferme est spécialisée dans la vente directe de volailles et d’agneaux. A.R.
  • Les trois membres de la famille apportent leur contribution à l’exploitation.
    Les trois membres de la famille apportent leur contribution à l’exploitation. A.R.
  • Si avec la chaleur, les poulets préfèrent l’ombre de leur cabane,  ils disposent néanmoins d’un large espace en plein air dans lequel ils peuvent picorer, quand la terre le permet.
    Si avec la chaleur, les poulets préfèrent l’ombre de leur cabane, ils disposent néanmoins d’un large espace en plein air dans lequel ils peuvent picorer, quand la terre le permet. A.R.
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A.R.

Installés ensemble depuis 2017, au lieu-dit Les Armayrols, commune de Saint-Izaire, Sandra et Xavier Bro, et leur fils Théo, sont spécialisés dans la vente directe de volailles et d’agneaux au sein de leur exploitation. Ils accueillent volontiers le public pour faire découvrir l’envers de leur décor. Toutefois, les visites n’étant pas une de leurs activités principales, aucun créneau n’est dédié à celles-ci. Il est alors conseillé de les contacter au 06 88 74 81 67 afin de prendre rendez-vous. Pour les plus gourmands, un point de vente est également disponible sur place.

Trouver une alternative pour ne pas subir de plein fouet la baisse du cours du lait. C’est de ce postulat qu’est partie Sandra Bro. Monitrice d’équitation, elle change de vie en 2005, pour acquérir une ferme aux Armayrols, commune de Saint-Izaire.

Elle reprend alors une exploitation, qui, comme la plupart dans la région, est spécialisée dans les ovins lait. Le fruit de ses bêtes est alors fourni à l’AOP roquefort, mais en 2017, elle change de plan. "Il fallait monter le volume de production, sinon ce n’était plus rentable", indique-t-elle. C’est alors que son mari, Xavier, entre en scène. Ensemble, ils fondent un groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec), celui que l’on connaît aujourd’hui comme la ferme des Armayrols.

À partir de cette période, ils décident de foncer vers l’élevage de bêtes destinées à la viande et non plus au lait. Un virage dont se satisfait totalement l’agricultrice. "Je ne regrette pas du tout d’avoir changé de type d’agriculture."

Pourtant, ce nouveau format est plus chronophage. "Avant, quand la traite était assurée, le gros du boulot était fait. Maintenant, il y a toujours quelque chose à faire", témoigne Théo, le fils des fermiers, lui également partie prenante des manœuvres. Car, depuis ce passage à l’élevage dédié à la viande, ces agriculteurs s’engagent à assurer toutes les étapes, de la naissance de la bête, jusqu’à l’assiette. "Cela nous demande d’être très polyvalents, mais c’est très gratifiant et c’est une manière d’assurer un travail de qualité", explique Xavier Bro.

Assurer l’acheminement à part entière

Pour la volaille, les poussins sont récupérés lorsqu’ils ont un jour, ils sont ensuite transférés dans l’une des huit cabanes que compte l’établissement, dans lequel ils grandissent jusqu’à leurs 120 jours, moment de l’abattage, assuré sur place. "En suivant les réglementations de la direction des services vétérinaires, on est agréés pour le faire ici, de même que la découpe. Et pour le stockage, on dispose de deux chambres froides", détaille l’éleveur.

En moyenne, 130 poulets sont abattus par semaine, et l’exploitation compte environ 4 000 volailles. À cela, il faut ajouter les agneaux, élevés par 180 brebis et croisés par six béliers berrichons, réputés pour la qualité de leur viande. Un investissement qui ravit leurs clients, comme le relate Sandra Bro. "Ça plaît aux gens de voir que l’on assure tout de A à Z. D’ailleurs, même au-delà de la ferme, ils sont contents de nous rencontrer sur les marchés…" Là, également, c’est l’un de leurs engagements, assurer la vente directe de leurs produits. Pour cela, la famille n’hésite pas à faire de nombreux kilomètres. "Théo se rend plusieurs fois par an dans le Gard ; il va également beaucoup à Montpellier, précise le père de famille. Sinon, on a beaucoup d’activité à Millau et à Albi où nos produits sont vendus sur les marchés de producteurs."

Pour autant, cette nouvelle forme de lien entre agriculteur et consommateur demande un certain équilibre à trouver. "Il ne faut pas oublier qu’on est avant tout éleveurs, la vente c’est important, mais ça ne doit pas nous faire perdre en qualité", alerte Xavier Bro.

Pour cela, la famille s’engage à acheter des aliments Label rouge pour nourrir ses bêtes, certifiant la non-présence d’OGM. De la même manière, ils n’utilisent pas de produits phytosanitaires dans leurs espaces et produisent leurs céréales.

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