Football : 20 % de la population de la commune de Soulages-Bonneval joue sous le maillot du club local

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  • Le coach Roger Cervantes prépare la daube de sanglier d’après entraînement pendant que ses ouailles officient sur le terrain, mercredi dernier.
    Le coach Roger Cervantes prépare la daube de sanglier d’après entraînement pendant que ses ouailles officient sur le terrain, mercredi dernier. CPA - M.N.
  • Le repas d'après-match, mercredi dernier.
    Le repas d'après-match, mercredi dernier. CPA - M.N.
  • Une partie de l'effectif devant le club house.
    Une partie de l'effectif devant le club house. CPA - M.N.
Publié le
Mickaël Nicolas

Après avoir gravi deux échelons en deux saisons pour se retrouver aujourd’hui en Départemental 2, le club du Nord-Aveyron ne cesse de progresser. Ainsi, actuellement, 20 % de sa population joue sous le maillot de l’association locale !

Avec plus de 50 licenciés seniors et environ 250 habitants dans la commune, Soulages-Bonneval dénote. En effet, un habitant sur cinq pratique le football ici. Chose rare, surtout dans la période actuelle. Si certains tirent la langue, ce n’est donc pas le cas de la petite bourgade proche de Laguiole, de son taureau et de son brame du cerf.

Un habitant sur cinq pratique le football ici

Nous les avions laissés il y a presque deux ans et une élimination au 4e tour de la Coupe de France, un soir d’automne face à Vic-Fezensac (0-2). Le tout après avoir éliminé, en Petit Poucet grandiose, trois formations de R3 successivement. Cette équipe de copains de toutes générations évoluait en D4 et cette aventure avec dame coupe leur a donné des idées et de l’élan.

"Le règlement est lourd pour nous"

"Nous avons réussi à monter deux fois consécutivement même si cette saison nous aurions dû évoluer en D3 car nous avions terminé 2e du championnat. Et puis on a été repêché", détaille l’ancien président, toujours joueur en réserve et arbitre, Jean-Louis Orlhac. Le revers de la médaille a été que le "petit" club de village a dû se mettre à jour avec les différents règlements. "Nous avons été obligés de faire entente avec Viadène au niveau des jeunes pour être couvert, sans eux rien n’aurait été possible d’ailleurs. Il a fallu aussi trouver un deuxième arbitre. Et il nous manque encore l’éducateur diplômé qui ne va pas tarder à arriver. C’est tout de même lourd pour des petits clubs comme nous", rajoute Orlhac, en marge d’un entraînement.

Une séance le mercredi soir à 20 h, suivie du traditionnel casse-croûte, concocté par le coach Roger Cervantes, et par une trentaine de footballeurs passionnés qui répondent présents toutes les semaines. Pour le terrain ou la gamelle ? On ne le saura pas. Mercredi soir dernier, en tout cas, c’était daube de sanglier-pâtes au menu. "Il est certain que la Coupe nous a donné des ailes pour la suite de notre parcours. La saison dernière, nous avons effectué une super phase retour en passant de la 8e place à la 2e. Je suis persuadé que mon équipe a le niveau et va en embêter plus d’un. Il faudra venir ici l’hiver ", rigole l’expérimenté coach.

Entraînement puis convivialité

Cette saison, les Soulageois ont réitéré une performance lors du premier tour de la Coupe de France en éliminant Salles-Curan-Curan aux tirs au but avant de se faire éliminer par les Lozériens de Chanac. L’occasion aussi d’inaugurer leur nouveau club-house après les travaux effectués cet été. "Nous nous sommes débrouillés pour tout retaper à nos frais, chacun dans sa branche", explique Cervantes. Défaits à domicile lors de la première journée par La Canourgue (1-4), ses hommes ont relevé la tête samedi dernier en allant glaner un précieux point chez la réserve de l’OAF (1-1). Le compteur désormais débloqué, les gars du Nord- Aveyron vont pouvoir se libérer.

De 17 à 65 ans, il n'y a pas d'âge pour jouer

D’ailleurs, mercredi dernier, l’entraînement se termine et il est temps de passer à table. "J’ai 65 ans et il m’arrive de dépanner avec la réserve", confie son technicien, Guy Charbonnier, imité par l'un de ses acolytes : "Je fais du trail, je cours trois ou quatre fois par semaine, j’ai 59 ans. Ça me permet de me maintenir en forme." A Soulages-Bonneval, de 17 à 65 ans, il n’y a pas d’âge pour partager la passion, le terrain et le casse-croûte.

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Les commentaires (1)
Anonyme11542 Il y a 1 année Le 20/09/2022 à 19:48

BRAVO !