Le Morlhonnais Jean-Louis Cazes, de la mêlée du Stade toulousain au sable des JO de Paris-2024

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  • Le Morlhonnais Jean-Louis Cazes, entouré des deux internationales françaises de beach-volley, Alexia Richard et Lézana Placette, dont il est l’agent depuis quatre ans. L’objectif est la qualification pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. Le Morlhonnais Jean-Louis Cazes, entouré des deux internationales françaises de beach-volley, Alexia Richard et Lézana Placette, dont il est l’agent depuis quatre ans. L’objectif est la qualification pour les Jeux olympiques 2024 à Paris.
    Le Morlhonnais Jean-Louis Cazes, entouré des deux internationales françaises de beach-volley, Alexia Richard et Lézana Placette, dont il est l’agent depuis quatre ans. L’objectif est la qualification pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. L'Aveyronnais
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Après avoir œuvré durant un quart de siècle dans l'univers du rugby, le sexagénaire est, depuis quatre ans,  l’agent des deux internationales françaises de beach-volley, Alexia Richard et Lézana Placette.

"Je suis passé du 2e ligne aux oreilles en chou-fleur à deux pépites qui bondissent sur le sable". Jean-Louis Cazes a le sens de la formule. Il en sort d’ailleurs une autre de son sac : "Ce n’est pas du volley de plage où on joue l’apéro à Palavas !". Après avoir géré pendant un quart de siècle, la régie du Stade toulousain rugby, avec ses deux associés au sein de Groupe à la Une (société créée en 1989), Didier Lacroix et Franck Belot, de 1992 à 2017, il est devenu, en 2018, l’agent des deux internationales françaises de beach-volley, Alexia Richard (1,84 m, née le 3 avril 1996) et Lézana Placette (1,80 m, née le 11 décembre 1997), championnes de France 2020 et 2021, finalistes cette année, licenciées, respectivement, à Grenade-sur-Garonne, dans la banlieue de Toulouse, et à Meylan La Tronche, près de Grenoble.

L’objectif de ces deux championnes est de décrocher le précieux sésame pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. A-t-il le sentiment de faire le grand écart ? Il n’hésite pas une seule seconde : "Ce n’est pas le sujet. C’est une question de feeling. J’adore les relations humaines. La première fois que je les ai vues, je savais, au bout de dix minutes que je travaillerais avec elles. Je dis très souvent "Quand vous les rencontrez, vous les adoptez !". J’ai été séduit, sous le charme". Et de poursuivre : "J’ai deux filles à peine plus âgées qu’elles. J’ai retrouvé des sensations, des vibrations". Il reconnaît aussi "ne plus faire le même métier" : "L’environnement est certes toujours sportif mais l’échelle a changé".

Il prend un exemple : "Le sponsoring avec ces deux volleyeuses sur un an était bouclé en une demi-journée avec le Stade toulousain ! Si, avec elles, un partenaire entre à 2 000 euros par an, pour l’ovale c’était plutôt 20 000 euros. Le club de rugby de la Ville Rose, c’est une énorme machine, une entreprise de spectacle. Mon souhait est que ces deux championnes soient (re)connues". Cet homme de réseau, c’est ainsi qu’il est baptisé, gère leur image, cherche des ressources. "Je m’occupe de tout, sauf du sportif, qui est du ressort de la fédération française de volley-ball, résume l’intéressé. C’est du bonheur".

"Appelle-le, va le voir, de ma part"

Né en 1959, Jean-Louis Cazes a grandi à six kilomètres de Villefranche-de-Rouergue, sur la commune de Morlhon-le-Haut, où son père était agriculteur. Il a d’ailleurs connu "une enfance rurale" puisqu’il s’est occupé de la ferme de 14 à 20 ans, tout en suivant ses études. Il a bénéficié d’une préceptrice, qui lui a fait l’école à la maison, avant de suivre le primaire à Morlhon, puis le collège à l’institut Dominique Savio de Rieupeyroux et le lycée à Saint-Joseph à Villefranche-de-Rouergue. Son bac C en poche, il a intégré l’école de Purpan à Toulouse en 1976, où il a décroché un diplôme d’ingénieur en agriculture.

Son parcours professionnel s’est appuyé sur une double formation : scientifique donc et management à Toulouse business school (administration et gestion des affaires, mais aussi activités et associations). Si son premier employeur a été la RAGT à Rodez, il a été très vite créé Groupe à la Une, avec Didier Lacroix et Franck Belot. Ils sont d’ailleurs toujours associés, actionnaires au capital de cette société mais ont dû lâcher la régie du Stade toulousain car Didier Lacroix a été élu président du club. Jean-Louis Cazes a ensuite donné naissance à une autre société, De ma part.

Il avait déposé la marque au début des années 2000 et n’a pas oublié comment il est né : "J’étais au volant de ma voiture et j’ai eu une illumination. Je disais souvent à des amis, à des proches ou à des clients "Appelle-le, va le voir, de ma part". Le tour était joué". Il a ainsi travaillé en développement (il vend des contrats et de l’essor commercial), marketing et/ou partenariats sportifs, avec des sauteurs en longueur, des joueurs de tennis, des clubs de handball... "J’ai même remis en selle l’ancien champion du monde de cyclisme français (1984, NDLR), Luc Leblanc", se souvient le Morlhonnais.

"L’Aubrac est le berceau familial"

Après avoir joué, jeune, au football à Morlhon, Jean-Louis Cazes a découvert le rugby au cours de ses heures étudiantes. Il a pris sa première licence à l’Avenir XV, à Villefranche-de-Rouergue, avant de suivre son entraîneur, Yves Causse, à Rodez. Durant trois ans, ce 3e ligne de 1,81 m a été le capitaine de l’équipe réserve. "J’étais surtout identifié comme l’ambianceur de l’effectif, assure le sexagénaire. Mes chansons et mes imitations faisaient un tabac". Avant de ranger les crampons, sous les couleurs de Fenouillet, il a porté le maillot du Stade toulousain. "Pendant une saison, en équipe III car il n’y avait pas d’équipe IV !", s’amuse-t-il.

Mais, il n’a pas tout perdu car "ce court séjour sportif a été un précieux passeport pour mon avenir professionnel". Installé à Balma, Jean-Louis Cazes a "un peu coupé les ponts" avec Morlhon ("J’ai vendu mes parts de l’exploitation agricole et je ne viens plus depuis le décès de ma mère en juin") mais pas avec l’Aveyron, notamment le nord du département. "L’Aubrac est le berceau familial du côté paternel et je m’y retrouve car ce territoire est plus typé, glisse l’agent. J’ai un coup de cœur pour mon oncle Maurice Causse, 98 ans, originaire de Gages, propriétaire du buron de Canuc".

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