Marché des pays de l'Aveyron : Lucifèves d’Aubrac révèle le meilleur du chocolat

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  • En provenance d’Amérique latine, d’Afrique et même d’Inde, Lucifèves d’Aubrac sélectionne les fèves  de cacao en fonction des arômes végétaux et floraux qu’elles expriment.	Emmanuel Pons En provenance d’Amérique latine, d’Afrique et même d’Inde, Lucifèves d’Aubrac sélectionne les fèves  de cacao en fonction des arômes végétaux et floraux qu’elles expriment.	Emmanuel Pons
    En provenance d’Amérique latine, d’Afrique et même d’Inde, Lucifèves d’Aubrac sélectionne les fèves de cacao en fonction des arômes végétaux et floraux qu’elles expriment. Emmanuel Pons
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Emmanuel Pons

La toute jeune société Lucifèves d’Aubrac, installée à Castelnau-de-Mandailles, est présente jusqu'au 9 octobre sur le stand 63 du Marché des pays de l’Aveyron à Paris.

Originaires du Gard mais passés par la Lozère, la Haute-Loire, par Toulouse et même Genève, Cédric et Laëtitia Da Costa Faro, respectivement 45 et 47 ans, sont installés à Castelnau-de-Mandailles depuis décembre 2020. "Ça fait 25 ans que mon épouse me tanne pour que l’on vienne habiter sur l’Aubrac", sourit Cédric. "En 2008, nous sommes venus manger chez Bras à Laguiole. C’est à ce moment-là que nous nous sommes mis à chercher une maison. Nous voulions un site préservé, en altitude et adapté pour nos enfants. Dès qu’on a trouvé, on a franchi le pas."

La famille Da Costa Faro, qui ne s’était jamais vraiment fixée – 15 déménagements en 20 ans ! – quitte alors Genève, où elle vivait confortablement, pour l’Aveyron. Elle, professeur de lettres et lui, responsable du département informatique et trading pour une grosse société.

"L’accueil a été fabuleux de la part de tout le monde même si certains pensaient que l’on n’allait pas rester", se souvient le Néo-Aveyronnais.

Du chocolat aux arômes de l’Aubrac

Le couple rénove une vieille grange et lance alors son activité de production de chocolat. "De la fève à la tablette, aime-t-il dire. Notre concept, c’est la transparence totale sur toute la filière cacao. Nous suivons le parcours des plantes grâce aux sourceurs qui sont en contact direct avec les planteurs. Et nous choisissons des variétés anciennes, d’une grande richesse aromatique que l’on paye bien au-dessus du prix du marché traditionnel" afin de rémunérer équitablement le producteur.

"La signature de notre travail réside dans la révélation des arômes floraux et végétaux naturellement présents dans les fèves de cacao, des arômes subtils et fragiles qui évoquent les plantes locales. C’est l’Aubrac qui nous inspire. C’est un territoire d’une richesse fabuleuse", sourit Cédric.

Des chocolats d'exception.
Des chocolats d'exception.

Cependant, précise-t-il, "nous ne sommes pas chocolatiers. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas tant le chocolat que la matière que nous proposons aux chefs – notamment Sébastien Bras, Guillaume Viala, le restaurant ET à Rodez ou Cyril Attrazic en Lozère – pour leur donner un maximum de liberté dans leurs créations…" Dans cet esprit, le couple a entamé la rénovation d’un sécadou (qui servait à sécher les châtaignes) afin d’y installer une cave à maturer le chocolat.

Et Cédric et Laëtitia Da Costa Faro ne comptent pas s’arrêter là. Ils ont en effet en projet de créer un salon de thé au printemps prochain ainsi qu’un jardin botanique où seront cultivées des plantes tinctoriales (pour la teinture), médicinales et comestibles.

"Nous sommes aussi venus pour nous insérer dans le tissu local, pour faire vivre le territoire", conclut Cédric.

Pourquoi le nom de Lucifèves ?

En latin, "lucifere" signifie "celui qui apporte la lumière" : "On est venus pour la lumière qu’on trouve sur l’Aubrac", note Cédric Da Costa Faro. "Apporter la lumière, c’est aussi faire preuve de pédagogie, de transparence. C’est ce qu’on fait à travers notre activité pour l’origine et la transformation des fèves", précise-t-il.

Enfin, "Lucifer est le nom de la planète Vénus chez les Romains", l’astre du matin. "À travers ce nom, c’est aussi pour nous une façon de dire que nous visons les étoiles, celle des chefs avec qui nous souhaitons travailler."

Aucune référence, donc, à l’enfer… Même si le chocolat de Lucifèves d’Aubrac est diablement bon !

 

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