Millau : Lionel Guibal, le Caussenard avisé des Templiers
Entretien avec un personnage hors du commun que ses amis coureurs ont surnommé Forrest...
À 61 ans, ce pionnier de la course à pied l’affirme : "Je cours depuis toujours, on m’appelait Forrest quand j’étais jeune" (en référence au film Forrest Gump sorti en 1994, NDLR). Après des débuts sur l’asphalte dès 1974 dans les fêtes de villages aux alentours de Millau, ce passionné de grands espaces participe inévitablement aux premières courses nature qui se développent dans la région. S’il dit ne pas savoir pourquoi il court, Lionel Guibal a une multitude de compétitions à son actif. Avec une participation à tout juste 17 ans aux 100 km de Millau, il se lance plus tard dans le trail avec, notamment, la première édition des Templiers à Sainte-Eulalie, puis à Nant et à Millau.
Retour aux origines
Il aime tous les sports de pleine nature et s’aventure dans des raids d’orientation avec plusieurs podiums à la clé, entre 2000 et 2010, aux championnats de France. Il apprécie aussi les raids multisports qui lui permettent de s’exercer au canoë, au vélo, à l’orientation et à la course à pied. Là encore, en binôme, il fait mouche en terminant deux fois sur la première marche du podium.
La randonnée, l’escalade, le trek et le ski de randonnée sont autant de disciplines qu’il affectionne. Il est également motivé par le fait de découvrir des paysages hors du commun, à l’instar du Concagua en Argentine.
Ce touche-à-tout s’initie à la découverte de la nature depuis son plus jeune âge. Avec un père caussenard qui lui a transmis sa passion, il arpente les endroits difficilement accessibles, les coins secrets. Les bivouacs, seul ou avec des amis "amoureux des Causses" comme lui, rythment son quotidien. Il apprécie le fait d’oublier son confort et de revenir aux origines. C’est dans cet esprit qu’il était président de la tribu associative Yak et de la philosophie qui y était véhiculée : on lui en parle encore…
Une organisation de fous
Plus tard, comme une "transition" logique, alors qu’il est encore coureur, Lionel Guibal devient bénévole pour plusieurs manifestations : le festival des Templiers bien sûr, mais aussi la Migoual concept race, la Pouncho clock, l’Hivernale ou encore l’Aubrac. Il est aussi dans l’organisation des 10 bornes vertes du Cade et du trail des Cades (lire en p. 4) qu’il a mis en place avec le trésorier de l’association l’Alpina. Il a intégré l’équipe des bénévoles des Templiers depuis des années. Il la décrit comme "une petite armée" dans laquelle chacun a ses responsabilités.
"C’est une organisation de fous", dit-il, pour expliquer comment fonctionne cet événement auquel plus de dix mille coureurs et leurs suiveurs participent et qui anime de nombreux villages durant ces quelques jours. Son moment le plus important du week-end ? Lionel Guibal n’hésite pas une seconde : "C’est quand les premiers coureurs sont passés et qu’on en déduit que notre balisage est validé."
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