Drame de la route en Aveyron : deux villages du Tarn-et-Garonne endeuillés après le décès d'Adrien et Mathieu

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  • L'accident s'est produit dimanche au petit matin sur la RD 926 à Martiel (Aveyron), à 5 km de la frontière du Tarn-et-Garonne.L'accident s'est produit dimanche au petit matin sur la RD 926 à Martiel (Aveyron), à 5 km de la frontière du Tarn-et-Garonne.
    L'accident s'est produit dimanche au petit matin sur la RD 926 à Martiel (Aveyron), à 5 km de la frontière du Tarn-et-Garonne.L'accident s'est produit dimanche au petit matin sur la RD 926 à Martiel (Aveyron), à 5 km de la frontière du Tarn-et-Garonne. Le Villefranchois - Eric Laschon
Publié le
Pierre-Jean Pyrda

L'émotion est vive à Puylagarde et à Verfeil-sur-Seye, communes quercynoises où résidaient Adrien Astoul, 18 ans, et Mathieu Mouilhac, 28 ans, tués dans un terrible accident de la circulation dimanche matin à Martiel, sur la RD 926, la route qui relie Montauban à Villefranche-de-Rouergue. 

Un voile de deuil enveloppe le Quercy Rouergue depuis dimanche, et la funeste nouvelle de l'accident de la circulation qui a coûté la vie à deux jeunes Tarn-et-Garonnais dans le département voisin de l'Aveyron. Adrien Astoul n'avait que 18 ans, et Mathieu Mouilhac, 28. Deux fils d'agriculteurs qui imaginaient eux aussi leur avenir dans ce métier. Hélas, le destin en a voulu autrement. 

Tous deux se trouvaient à bord d'une voiture qui circulait au petit matin, sur la départementale 926, l'axe Montauban-Villefranche-de-Rouergue. Vers 5 heures, leur véhicule, qui circulait dans le sens a soudain quitté sa trajectoire au lieu-dit "Mondevis", sur la commune de Martiel, à 5 kilomètres environ de la frontière du Tarn-et-Garonne. Une terrible embardée dont les circonstances restent à établir par les gendarmes en charge de l'enquête, sous l'autorité du Parquet de Rodez. Les secours, venus de Villefranche, dépêchés par le centre opérationnel d'incendie et de secours (CODIS 12) n'ont rien pu faire hélas pour les deux occupants, décédés sur les lieux de l'accident.

À Puylagarde et à Verfeil-sur-Seye, on pleure deux enfants du pays, unanimement appréciés.

Adrien Astoul, 18 ans, étudiant en agriculture, était une des chevilles ouvrières du comité des fêtes de Puylagarde. Si, du côté paternel, le jeune homme a des attaches familiales à Vailhourles, commune voisine de l'Aveyron, c'est bien dans ce village tarn-et-garonnais de 330 habitants où la Bonnette prend sa source qu'Adrien résidait.

Il y comptait de nombreux amis. Des amis aujourd'hui accablés par le chagrin. Au comité des fêtes de Puylagarde dont il était le trésorier, Adrien Astoul avait la bonne humeur contagieuse. À l'annonce du drame, l'association a bien sûr décidé d'annuler le marché gourmand et le bal disco qu'elle devait organiser ce samedi 12 novembre. Les messages de condoléances affluent sur le site du comité des fêtes de Puylagarde, preuve de l'estime dont jouissait Adrien. 


"Mathieu était un garçon très serviable"


À quelques kilomètres de Puylagarde, Verfeil-sur-Seye pleure Mathieu Mouilhac. L'éleveur bovin, qui avait repris l'exploitation de son papa Gilles, était bien connu dans la commune, en particulier dans le milieu associatif. À 28 ans, il était le dynamique président de l'association de chasse de Verfeil. L'un des membres de l'ACCA, trop ému pour parler, le considérait "comme son fils".

Roger Ratière, l'ancien maire de Verfeil toujours au conseil municipal, exprime l'émotion de tout le village: "C'était un jeune apprécié de tout le monde, serviable. On pouvait lui demander n'importe quoi. Je peux en témoigner puisque nous sommes voisins. Quand je m'absentais de chez moi, je pouvais compter sur Mathieu pour regarder si tout allait bien. C'était vraiment quelqu'un de très agréable." 

À Puylagarde comme à Verfeil-sur-Seye, personne ne peut concevoir que ces deux garçons aient été arrachés si jeunes à l'affection de leurs familles et de leurs amis.

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