De l'Aveyron à Toulouse, rien n’arrête la jeune et ambitieuse Rullaquoise Savannah Grimal, consultante junior

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    Savannah Grimal sourit à la vie et la vie lui sourit. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Toulouse, Emmanuel Pons

Fille d’agriculteurs installés à Rullac-Saint-Cirq, élève brillante et jeune femme ambitieuse, Savannah Grimal vient de débuter à Toulouse sa carrière professionnelle au sein d’un cabinet de conseil international.

"Je suis née le 26 avril 1997 à Rodez : je suis taureau", appuie-t-elle. Est-ce parce qu’elle fonce tête baissée et que rien ne l’arrête que Savannah Grimal apporte cette précision ? Car du haut de ses 25 ans, la jeune femme présente déjà un très beau CV et est promise à une belle carrière professionnelle.

Déjà enfant, celle qui n’a "pas envie de reprendre la ferme familiale de Rullac-Saint-Cirq" car "c’est un métier difficile" est une élève brillante. Après l’école primaire et le collège à Sainte-Marie, à Cassagnes-Bégonhès – "On était une quinzaine dans la classe, ça crée des liens forts" – elle intègre le lycée François-d’Estaing de Rodez où elle est interne. "Ce sont les meilleures années de ma vie !, sourit-elle. J’ai gardé de cette époque des amis très proches."

"Toujours faire au mieux"

Elle obtient en 2015 son bac ES avec mention très bien et félicitations du jury. "J’avais vraiment peur de ne pas l’avoir", avoue-t-elle pourtant. "À l’époque, j’étais très timide, pas très sûre de moi, rajoute-t-elle. Aujourd’hui, je me dis que quand on a trop de certitudes, on n’évolue pas. Il faut toujours se remettre en question, avoir un regard critique sur soi-même. Pour toujours faire au mieux."

Et c’est dans cet esprit, associant humilité et ambition, deux valeurs qui ne sont pas contradictoires, que Savannah Grimal entre en prépa HEC au lycée Ozenne de Toulouse : "Beaucoup de pression et deux ans de sacrifice sur ma vie personnelle et sociale", résume-t-elle. Elle poursuit logiquement à la Toulouse Business School (TBS) pendant quatre années. Prépare dès 2018 son Master 1 en section aménagée, ce qui lui permet d’aller en cours le matin et de travailler dans la boutique Vuitton – elle aime la mode et le luxe – l’après-midi. Ce complément de revenu lui permet d’être plus indépendante. Elle part en 2019 pour Paris où elle a décroché un stage chez Pure Trade, sur les Champs-Élysées, où elle est chef de projet. Enchaîne avec un autre stage à Neuilly dans un cabinet de conseil dans la finance et l’assurance. Une expérience qui va plus tard déterminer la suite de sa jeune carrière.

Séjour écourté à Londres

Mais ces études ne sont pas encore terminées puisqu’elle s’envole en janvier 2020 pour l’Angleterre où elle est élève de la Royal Holloway University of London. "Les bâtiments ressemblent un peu à l’école des sorciers dans Harry Potter", plaisante-t-elle. "En mars, j’ai pris un vol pour rentrer chez moi une quinzaine de jours. Et je ne suis jamais revenue", regrette-t-elle. Le Covid et son confinement étaient passés par là. "On m’a envoyé mes affaires par la Poste."

Une expérience enrichissante pour la jeune Aveyronnaise qui avait alors dans l’idée de s’installer à Londres. "C’est une ville géniale, très ouverte et très respectueuse des différences."

Retour en France donc pour l’étudiante qui prépare son Master 2 Project Management Office en alternance à Toulouse à la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées. Un travail qu’elle prend à cœur même s’il n’est pas toujours facile d’être "légitime, à 23-24 ans, quand on conseille des managers qui ont 30 ans de boîte". Mais la jeune femme s’intègre bien dans cette "petite famille", où elle apprécie "la bienveillance et le côté humain", et se sent "à l’aise" avec ses collègues plus âgés.

Au culot pour décrocher un job

Elle quitte la TBS en septembre 2021, avec sous le bras son diplôme mention très bien "Honored with distinction Grade A", et, fidèle à son caractère et à ses convictions, fonce la tête la première dans la vie active. "Je souhaitais sortir de ma zone de confort", avoue-t-elle.

Dès le mois suivant, déterminée à intégrer la société Deloitte – très renommé cabinet d’audit et de conseil au niveau mondial – elle invite au restaurant deux seniors managers et un associé – "très haut dans la hiérarchie" – rencontrés durant son stage, afin de postuler. "Je me disais : tu les prends dans ta petite voiture. Il faudra les ramener entiers !", rigole-t-elle. "C’était finalement un peu angoissant mais assez drôle ; ça s’est très bien passé. C’est comme ça que tu grandis !"

Attirée par l'étranger

Elle est ainsi embauchée chez Deloitte Sud-Ouest, dont les bureaux sont installés à Balma, en périphérie de Toulouse, au poste de consultante junior. Et poursuit actuellement une mission chez Airbus. "Il s’agit de les aider dans le cadre de la dématérialisation de toute leur comptabilité, on appelle ça la "digital finance", explique la dynamique jeune femme. Une mission qui devrait s’achever en décembre prochain avant qu’elle ne rebondisse vers un nouveau challenge.

Et même si elle revendique un ancrage très fort à ses racines aveyronnaises avec un attachement tout particulier pour ses grands-parents, elle n’exclut pas de "partir un jour aux États-Unis ou en Australie". Chez Deloitte ou ailleurs…

Une passionnée de course

Toujours à la recherche de challenges, Savannah Grimal pratique depuis plusieurs années la course à pied et plus particulièrement le marathon. Marathon de Paris en mars dernier, course du viaduc en mai et déjà en 2014. "La course, c’est ma grosse passion. J’aimerais bien faire le marathon de San Francisco un jour", affirme-t-elle. Avec toujours l’envie d’avancer : "J’essaie toujours de m’améliorer !"

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