Pourquoi est-ce dans les zones rurales que les coupures d'électricité auront lieu le plus souvent ?
Même minimisées ce week-end par Emmanuel Macron, les coupures partielles d'électricité en cas de tension énergétique sur le réseau inquiètent en France. Et ce sont les zones rurales qui sont en première ligne. Le comment du pourquoi.
Qui ne craint pas dès janvier une coupure d'électricité à son domicile en cas de problème d'approvisionnement du réseau ? Potentiellement, 60 % des Français sont concernés par ces délestages, si la situation l'exige.
Si le consommateur a la chance d'être raccordé à une ligne dite prioritaire, qui alimente des hôpitaux, gouvernementaux ou militaires, il n'a aucune crainte de voir la lumière s'éteindre dans les horaires notifiés pour ces possibles coupures de deux heures maxi entre 8 h et 13 h et entre 18 h et 20 h.
Les zones rurales en revanche, situées dans un désert médical, loin d'une gendarmerie, d'un pôle administratif ou d'un site militaire, pourraient avoir plus la menace d'être une "variable d'ajustement" en cas de crise énergétique. Quand bien même y a-t-il à proximité une école, une entreprise ou un restaurant.
"On sait très bien que les territoires ruraux seront plus impactés", craint Michel Fournier, le président de l'Association des maires ruraux de France."Les sites prioritaires se trouvent pratiquement exclusivement en ville. Je pense qu'il n'y aura aucune coupure à Paris", a-t-il dit à France Info. Ces maires ruraux craignent en outre un "blackout" en termes de communication lors de ces potentielles coupures.
Car toutes ces infrastructures prioritaires ne peuvent pas consommer plus de 38% de la consommation électrique du département, d'après le Figaro. A Paris et sa région, "seuls 20% de la consommation d'électricité peut être coupée", selon le gouvernement, évoquant simplement des délestages "solidaires" sur ce territoire.
Avec une agriculture jusqu'à lors incitée à produire industriellement pour nourrir les villes, avec une industrie alimentaire qui oeuvre pour, et des énergies renouvelables (de l'hydraulique au solaire en passant par l'éolien) qui sont essentiellement produites en zones rurales aux fins d'alimenter les concentrations urbaines, ces zones rurales, loin d'être prioritaires en termes stratégiques, seront donc en première ligne des délestages potentiels cet hiver.
A noter que la Corse n'est pas concernée par ces délestages, son réseau électrique étant lié à l'Italie.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?