Noël : dans les coulisses de la culture des sapins made in Occitanie de la pépinière de Montvert

Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas. Et qui dit magie de Noël dit forcément sapin pour le plus grand nombre ! Centre Presse Aveyron s'est rendu à Calmont chez François Teyssèdre, le patron de la pépinière de Montvert. 

De père en fils

L'entreprise familiale, implantée le long de la départementale 88 entre La Primaube et Baraqueville, a été créée en 1982 par Eugène Teyssèdre. "À l’époque, mon père était paysagiste. Il avait du mal à se fournir en plantes. Il s'est alors lancé dans la production. Et petit à petit, il en a fait sa spécialité et s'est diversifié dans différentes espèces, le sapin en particulier, et les arbres d'ornement", raconte son fils, qui continue désormais à tracer le sillon de l'entreprise familiale depuis 2018. "C'est une seconde activité."

Bien cachée à l’abri des regards, sur les 7 ha de superficie de la pépinière, une vaste parcelle laisse soudain apparaître le majestueux roi des forêts. Des petits, des moyens, des grands résineux. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets aussi. Il reste encore une petite semaine avant Noël, mais depuis des semaines la pépinière est sur le pont et ne perd pas une minute pour fournir sa clientèle.

Choisir son sapin, tout un art

D'un coup d'œil, comme un sommelier avec ses vins, François Teyssèdre repère le potentiel de garde de ses arbres. Dans les allées de sapins, des étiquettes nominatives indiquent que les résineux sont déjà réservés. Ils iront garnir les habitations de familles qui, prévoyantes, se sont assurées bien assez tôt, de pouvoir choisir l'arbre de leur choix.

"Fin novembre, on commence déjà à couper quelques sapins pour les collectivités, les décorateurs ou des particuliers. Mais le plus gros de l'activité se concentre à partir du 10 décembre". 

600 sapins plantés par an

C’est son père, qui a planté les premiers résineux sur la propriété. C'était il y a 40 ans. "Le sapin est adapté à notre secteur, avec l'altitude. Il correspond aussi très bien à notre climat". Ce sont environ 600 sapins par an qui sont mis en culture. Mais avant d'égayer nos foyers, les arbres sont le fruit d'un patient travail. Sur cette parcelle, le champ devient forêt. "C'est une culture assez longue. Il faut environ six à sept ans pour produire un sapin", décrit François Teyssèdre. 

Trois variétés cultivées

Plus de 50 % des sapins qui y sont produits sont des nordmann, une variété importée et plébiscitée par les consommateurs pour ses longues aiguilles qui ne tombent pas. "Il dure plus longtemps et a un feuillage plus doux". Mais l'exploitant aveyronnais ne cache pas son affection pour l'épicéa.

"Le vrai sapin de Noël", qui le replonge immédiatement en enfance. "Il a une bonne odeur. Quand on le met dans la maison, ça sent super bon", confie-t-il. "Il a une couleur plus vert clair et, est plus piquant. Les gens qui veulent de l'odeur cherchent vraiment l'épicéa et le sapin traditionnel de Noël. François Teyssèdre s'est aussi lancé dans le pungens, "un sapin bleuté et plus étagé, joli". Les graines sont exclusivement made in Occitanie.

L'authenticité

Mais le sapin de Noël, dans le cœur du consommateur, est avant tout une tradition où l'authenticité occupe une place de premier choix. "On propose un sapin coupé frais, on va directement le choisir en culture devant les yeux des clients, précise le pépiniériste. On peut aussi préparer le sapin en motte, avec les racines, pour pouvoir le replanter ensuite dans son jardin et lui donner la possibilité de continuer à vivre."

Pour la petite astuce, afin de le conserver au mieux et d'en profiter le plus longtemps possible, vous pouvez prévoir un pied avec une réserve d’eau et veiller à placer votre sapin loin de toute source de chaleur...