Aveyron : face aux abandons d'animaux, la SPA en appelle d'abord au respect de la loi

Depuis le mois de novembre, un certificat « d’engagement et de connaissance » que doit signer toute personne souhaitant acquérir un animal de compagnie a été mis en place. Pour résumer, ce document à pour but d’informer sur les besoins et les comportements de l’animal, le coût de son entretien, et sur l’obligation d’enregistrer son identification. L’objectif est ainsi d’éviter les achats d’impulsion et les abandons qui s’ensuivent parfois quelques mois, voire quelques jours plus tard. Mais la réalité est parfois tout autre. D’ailleurs, au centre SPA de Sainte-Radegonde, Jean-Pierre Blanc, son responsable, ne décolère pas.

« J’ai l’exemple d’une personne qui m’a ramené un chien adopté huit jours après avoir signé cet engagement, assure-t-il. Cela ne change rien. Si les gens ont envie d’abandonner un animal, ils le feront. On doit d’abord faire appliquer les lois qui existent avant de mettre en place ce genre de texte. Et malheureusement, les moyens de contourner la loi sont nombreux. »
Depuis le début de l’année, les abandons d’animaux offerts pour Noël se sont également multipliés.

« Nous avons accueilli beaucoup de lapins après que certaines personnes ne sont aperçues que cela demandait de l’entretien, de s’en occuper tout simplement ».
Pour Jean-Pierre Blanc, ce sont d’abord les mentalités qui doivent d’abord évoluer. « Malheureusement, avec les années on se rend compte que cela ne change pas beaucoup. »
Autre problème souvent rencontré par les responsables de la SPA : les animaux qui ne sont pas identifiés. « On retrouve de trop nombreuses annonces sur les réseaux sociaux, dénonce Vanessa Duremord, désormais vice-président de l’association. On assiste à un véritable trafic d’animaux qui se déroule sous les yeux de tout le monde. »

Malgré tout, la SPA n’en perd pas de vue son principal objectif qui reste de venir en aide à ces animaux que les bénévoles retrouvent bien souvent en difficulté ou dans des états de santé délicats. Un certain « découragement » peut parfois s’installer face au comportement de certains propriétaires d’animaux, les responsables de la SPAse disent toujours prêts à assurer leur mission, malgré tout.