Rodez : la possible disparition de l’Estivada a toujours du mal à passer

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  • Le drapeau de l’Estivada va-t-il encore flotter sur Rodez ?
    Le drapeau de l’Estivada va-t-il encore flotter sur Rodez ? Archives JAT
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Philippe Routhe

Ca se mobilise en Aveyron pour sauver le festival de cultures occitanes.

Comme on peut s’en douter, l’avenir du festival des cultures occitanes a encore trouvé de l’écho. Et ce n’est sans doute pas terminé au regard des différents communiqués qui ont été envoyés ou des différents témoignages, malgré les propos du maire Christian Teyssèdre assurant que l’Estivada devait évoluer car il n’attirait plus et qu’une place serait toujours faite à la culture occitane.

A lire aussi : Aveyron : Sarah Vidal et la Région déplorent "la fin de l’Estivada" de Rodez

Ainsi, sous le titre "Gardarem l’Estivada !", Jean-Pierre Laval, de l’association "Païs nostre" appelle à " une réunion urgente des associations du "Collectif Occitan" pour lancer des initiatives de soutien ". Denis Chadeuil, dans l’organisation de 2009 à 2015 et qui a réalisé un travail universitaire sur ce festival, n’est également pas tendre. Il regrette (doux euphémisme) le choix du " spectaculaire" à celui d’un festival bien plus singulier. "Cette singularité, la carte occitane, lui a été offerte sur un plateau d’argent, par un festival qui fonctionnait bien, à rayonnement et financement interrégional, avec une claire ouverture sur le monde, qui a même participé à la vie politique du pays, en étant citée à l’Assemblée nationale, ou en accueillant un président du Sénat, des ministres de la Culture, et tous les ans des journalistes ou des publics venus de partout dans le Monde." Rodez Citoyen est également entré dans la mêlée. Avec un communiqué intitulé " Quand la majorité tue pour mieux créer". Elle pose son point de vue : " Avant la reprise par la majorité en 2016, cet événement attirait des milliers de gens de la France entière chaque été. Les Aveyronnais aimaient s’y retrouver […]. Depuis 2016, et l’évincement de l’association qui portait le festival, l’Estivada n’était plus que l’ombre de lui-même."

Le journaliste Yves Garric a, lui, choisi d’user du ton de l’ironie pour faire part de son mécontentement. "Un festival où qu’on cause patois ! Au vu et au su de tout le monde, au cœur même de Rodez, notre capitale ! En plein mois de juillet, quand les touristes sont là ! On aurait voulu nous faire un peu plus passer pour des ploucs qu’on ne s’y serait pas pris autrement. "

A lire aussi : Aveyron : pour le maire de Rodez, "doit-on continuer avec un Estivada qui ne fonctionne pas ?"

"Un mal pour un bien ?"

Le groupe Goulamask, fidèle de la scène occitane, dans une tribune également teintée de beaucoup d’amertume, glisse peut-être ce qu’il faut retenir de ces derniers jours : "La mort annoncée de l’Estivada est peut-être un bien pour un mal qui permettra qu’un des plus grands festivals de culture occitane renaisse ici ou ailleurs avec les valeurs qui sont les nôtres."

À Rodez où ailleurs, ce festival, qui cultive l’authenticité, traversera sans nul doute cette tempête. Il en est ainsi des cultures, quand elles sont enracinées.

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Les commentaires (1)
Anonyme11542 Il y a 1 année Le 31/01/2023 à 20:30

Rien à faire de l'Estivada occitane. A part ramener des fumeurs de oinj sur notre beau piton. Que Vidal et le reste aillent sur le Larzac et nous laisse tranquille avec un spectacle plus ouvert ! Du patois que personne ne parle sauf les Bobos et le 4 âge. Le maire de Rodez a raison et que la minorité babos ou bobos ne nous ennuie pas avec cette musique pourrie.