Lacroix-Barrez. Jean Delmas, maire : "Le Plui est une catastrophe pour la campagne !"

Revenu sur sa terre natale en août 2019, Jean Delmas, a été élu maire de Lacroix-Barrez lors des dernières élections. Entretien avec le premier édile de la commune, qui n'a pas manqué de pointer du doigt le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal.

Que faisiez-vous avant votre retour en Aveyron ?

J’ai tenu une brasserie dans le XVe arrondissement de Paris pendant 32 ans. C’était le relais de l’UMP, je suis issu de la droite centriste, un Chiraquien.

Ce goût pour la politique est-il le fruit de votre engagement auprès des Crucibarréziens ?

On est venu me chercher, je ne l’avais pas envisagé. Mais j’ai été élu adjoint au maire à la propreté, dans le XVe arrondissement, pendant 19 ans. J’aime porter des idées de travail et de responsabilité. On peut faire des choses à Lacroix-Barrez. La commune dispose d’un budget correct bien géré par mon prédécesseur Louis Boyer. Nous avons gagné de la population avec 534 habitants au dernier recensement et j’ai un très bon conseil municipal avec des gens de très bonne qualité.

Quels ont été les projets menés depuis votre élection ?

Nous avons validé la résidence pour personnes âgées de onze appartements pour qui nous avons déjà une liste d’attente. La maison des assistantes maternelles, très importante pour les parents, a aussi vu le jour. Ce sont deux investissements qui s’élèvent à plus de deux millions d’euros. Parmi les projets qui nous restent à mener, il y a la restauration de la petite maison de la laiterie, sans doute la plus ancienne maison dans Lacroix, de 1821. Nous aménagerons une grange pour créer trois logements. Il ne reste plus qu’un seul emplacement dans le lotissement que nous allons agrandir d’une dizaine de lots pour accueillir la population mais avec le Plui (plan local d’urbanisme intercommunal, NDLR), on ne peut rien faire. Ce plan confond les métropoles avec la ruralité, c’est une catastrophe pour la campagne.

Comment y remédier ?

On fait remonter le problème et je m’entends très bien avec les élus. Le problème vient de l’administration. L’avenir maintenant, ce sont les communes nouvelles mais les conseillers ne sont pas mûrs. En attendant, il va falloir mutualiser, le personnel, le matériel car les dotations de l’État continuent de baisser. Par exemple, nous avons eu un prix pour le fleurissement. Nous avons acheté le terreau et nous avons demandé à Mur-de-Barrez de disposer de leur serre. Une salle des fêtes pour chaque commune est impensable mais cela évoluera aussi avec le temps.