Aveyron : c'est quoi le "Flexagone", ce concept de maison de paille construite en chantier participatif ?

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  • Tarek Hammam dévoile ses premiers murs, érigés avant la pose de l’enduit.
    Tarek Hammam dévoile ses premiers murs, érigés avant la pose de l’enduit.
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Centre Presse

Plus solide que celle des trois petits cochons, voici un exemple en cours de construction à Sainte-Croix, dans l'ouest du département.
 

Construire soi-même sa maison… Le rêve ne relève plus du mythe quand il s’agit de la bâtir en paille. Rien à voir avec le conte de Perrault : le vent et le loup peuvent toujours souffler… Flexagone tient le cap ! Pour preuve, le chantier participatif lancé par Tarek Hammam et sa compagne Sarah à Sainte-Croix. "Nous tenions absolument à réduire notre empreinte carbone, voire à le stocker."

Un dilemme pour la petite famille soucieuse de bâtir son nid, jusqu’à ce qu’elle croise la route de Tom Rijven, inventeur du concept Flexagone. "Il s’agit d’une maison en paille et terre crue, composée de modules en forme d’hexagones, qui peut s’étendre à volonté… sans se mettre sur la paille !"

Des prix attractifs

"Pour un couple et deux enfants, il faut compter 3 hexagones. Le coût de la construction varie entre 600 et 1 000 € le m2" explique encore le maître d’ouvrage. Un concept séduisant quand on sait que le coût plancher d’une maison en dur se situe a minima autour de 1 450 € le m2 ! Il n’y avait plus qu’à…

Le chantier a été lancé par l’équipe Flexagone le 3 avril, aidée par 6 élèves et un accompagnateur de l’école ESéME de Najac pendant 10 jours. " Les élèves sont venus acquérir la technique du montage de murs. Ceux-ci sont d’abord bâtis sous un hangar, à 5 km du lieu d’installation final. Ils seront remorqués pour être assemblés sur place." C’est magique… Les bottes de pailles rectangulaires (65 x 45 cm) sont d’abord assemblées au sein d’un cadre fait de 3 planches en pin dont l’une est biseautée. Le mur est ensuite couché pour recevoir plusieurs couches d’enduit : une première couche d’argile de Lexos très liquide pour imprégner la paille, suivie d’une seconde (la colle) et d’une troisième plus consistante. Le mur est ensuite bâché pour permettre une fermentation qui le rendra plus solide. Une fois sec, l’enduit présente la dureté du béton.

"Les élèves de l’école ESéMe vont revenir travailler du 9 au 10 mai. Les murs doivent être transportés pour le 12 juin, date à laquelle débutera le second chantier participatif. Il s’agira alors de réaliser les fondations. Une fois les murs placés, on pourra s’attaquer à la charpente…"

Appel aux volontaires pour la session d’août à octobre : Tel 06 15 76 92 70.
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