Occitanie : pourquoi cet Aveyronnais a couru 48 heures non-stop le long du canal du Midi

  • Après 48 heures de course,  Philippe a rejoint Marseillan. Après 48 heures de course,  Philippe a rejoint Marseillan.
    Après 48 heures de course, Philippe a rejoint Marseillan.
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Centre Presse Aveyron

Philippe, coureur à pied sébazacois devant l’Éternel, a réussi ce surprenant challenge pour ses 60 ans.

 

Philippe est aveyronnais, doublé d'un grand sportif. Il court tous les jours et participe chaque année à plusieurs ultratrails (Pyrénées, Aude, Hérault, Portugal, Madère), pas moins de trois par an. Pour ses 60 ans, il s’est fixé un challenge : parcourir le canal du Midi en moins de 50 heures.

L'aventure avec un coca, un yaourt et un fruit

Le voilà récemment au départ à Toulouse Matabiau, à 16 heures. Destination Marseillan (après 2 jours de course). Il court seul, sur plus de 231 km des 241 km de long que fait le canal. Toutes les 4 heures, Anne-Marie, Lulu et Livia le rejoignent sur le parcours avec le ravitaillement : une gorgée de coca, un yaourt, une banane et une orange, hormis la nuit. Il fait des rencontres (oh combien appréciées !). La première nuit, à 23 heures, alors qu’il est un peu perdu, il rencontre une personne seule, qui marche dans le noir et qui le remet sur le bon chemin. La seconde nuit, à Castelnaudary, il ne trouve aucun point d’eau. À minuit, il croise une personne qui recharge ses gourdes.

Musculairement, ça va bien, avec quelques coups de pompe cependant. "C’est le mental, la persévérance" ,affirme-t-il. Demi-heure de sommeil par ci, demi-heure de sommeil par là. Sur la totalité du parcours il ne va dormir qu’une heure et 10 minutes !

350 000 pas, tout droit, tout plat

Avec quelques ampoules et les jambes un peu raides, il est arrivé à Marseillan samedi 6 mai avant 16 heures, soit 48 heures après son départ. Le périple a été long et chaud. "Courir sur du plat allonge la distance", les kilomètres passent moins vite que sur un parcours vallonné où les paysages varient. Les 50 premiers kilomètres se courent sous l’ombre accueillante des platanes mais à partir de Carcassonne, plus aucune ombre. Seuls trois points d’eau sont accessibles sur le parcours.

À Marseillan, il a reçu un accueil triomphal. Famille et amis étaient là. "Un accueil impressionnant avec l’impression d’avoir gagné le championnat du monde !".

Cette réussite, Philippe l’attribue à la somme de tous les soutiens, les mots, les sourires. "Vous m’avez permis de m’offrir un beau cadeau d’anniversaire" déclare-t-il à ses soutiens. Durant son parcours il a beaucoup pensé à son ami Pipou, récemment disparu tragiquement dans un accident de vélo. Il a réalisé 350 000 pas ! "Courir, c’est un peu ma drogue, mon lâcher prise, ma soupape", avoue le sportif de 60 ans.

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