Environnement : quelles sont les vertus des zones humides en Aveyron ?

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    Parmi ses missions, l’Adasea sensibilise aussi le public.
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Olivier Courtil

Un inventaire est en cours à Taussac, réalisé par l’Association départementale d’aménagement des structures des exploitations agricoles (Adasea).

À l’heure du changement climatique marquée par des épisodes de sécheresse, " les zones humides jouent des rôles très importants que ce soit en termes de gestion de l’eau ou d’intérêt écologique", indique Louis Moro qui réalise actuellement un inventaire sur la commune de Taussac pour le compte de l’Association départementale d’aménagement des structures des exploitations agricoles (Adasea) à la demande de la communauté de communes du Nord-Aveyron.

Après avoir identifié par satellite les trois zones humides, l’équipe de l’Adasea arpente le territoire de Taussac pour réaliser son inventaire. "Il y a un bon potentiel", estime Louis Moro qui rappelle les trois intérêts d’une zone humide : "Elle sert pour le stockage de l’eau en jouant un rôle d’éponges pour la gestion, elle nettoie et offre une végétation particulière propice à la biodiversité." Pour Jean Valadier, président de la communauté de communes du Nord-Aveyron, commanditaire de cet inventaire, "ces réservoirs d’eau permettent de préserver le milieu naturel." Et de préciser la raison de cette opération qui entre dans le cadre "de la réalisation du Plan local d’urbanisme intercommunal." Ainsi, après Thérondels, c’est au tour de Taussac et prochainement de Murols de bénéficier d’un inventaire.

Combien de zones humides en Aveyron ?

En Aveyron, depuis 2009, l’Adasea a réalisé huit inventaires de zones humides. "Sur l’ensemble du département nous avons une connaissance sur 7 835,72 hectares de zones humides répartis sur 8 912 zones humides élémentaires." Et Louis Moro de confier : "Il réside encore certainement des zones humides non recensées, augmentant donc leur nombre et leur surface à l’échelle départementale." La recherche se poursuit à laquelle l’association dont c’est une des vocations, rappelle le rôle déterminant des éleveurs. "Il faut du pâturage sinon ces zones se ferment, en contrepartie elles assurent une ressource alimentaire pour le bétail tout le long de l’année, même durant les périodes les plus sèches." Cela invite à la nuance, un éleveur est aussi un écologiste, il est toujours bon de le rappeler.

Enfin, dans le contexte de changement climatique, les zones humides participent aussi au stockage du carbone qui contribue au réchauffement climatique. Ce stockage dans les milieux humides contribue en effet à limiter le carbone atmosphérique.

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