Coupe du monde de rugby : que dit le règlement en cas de match nul à la fin du temps réglementaire ?

  • Le stade de France sera le théâtre de deux quarts de finale d'anthologie. Et d'une séance de tirs au but ?
    Le stade de France sera le théâtre de deux quarts de finale d'anthologie. Et d'une séance de tirs au but ? MAXPPP - Adam Davy
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Les phases finales de la Coupe du monde de rugby démarrent ce samedi 14 octobre 2023 et vont marquer les trois derniers week-ends du mois. Des matchs couperets où... tout peut se passer !

Les choses (très) sérieuses commencent : à compter de ce samedi 14 octobre 2023, les phases finales de la Coupe du monde de rugby démarrent. Les huit nations encore en lice n'ont plus le droit à l'erreur : toute défaite sera synonyme d'élimination. Et si dans le monde ovale, les matchs nuls se font rares, ils peuvent tout de même arriver ! Mais dans cette Coupe du monde... comment ça se passe ?

Deux prolongations

Si, à l'issue des 80 minutes de jeu, deux équipes sont à égalité, l'arbitre offrira cinq minutes de pause. Il fera ensuite un nouveau toss avec les capitaines pour désigner la nation qui engagera et celle qui choisira la partie de terrain dans laquelle elle veut évoluer. L'officiel donnera, dans la foulée, le coup d'envoi de deux prolongations de dix minutes chacune, séparées d'une pause de cinq minutes, comme l'a présenté la FFR

... avant la mort subite

Si à l'issue de ces 20 minutes de rab, il y a toujours égalité entre les deux formations, l'arbitre siffle une mi-temps de cinq minutes. Avant une nouvelle prolongation de 10 minutes. La nation qui avait engagé lors de la première période de prolongation donne également le coup d'envoi de ce qui prend, cette fois, la forme d'une mort subite : c'est-à-dire que la première équipe qui parvient à scorer dans ce nouveau rab de 10 minutes remporte le match.

Et si une équipe a marqué plus d'essais ?

Précision là aussi importante : le nombre d'essais marqués ne départage pas deux équipes à égalité. On se rappelle, par exemple, la demi-finale de Pro D2 entre Perpignan et Agen, en 2015. À l’issue d'un mano à mano irrespirable, le score était de 26-26 à la fin du temps réglementaire entre les prétendants à la montée. Le tableau d'affichage basculait à 32-32 à la fin des 20 minutes de prolongations. Mais Agen avait finalement composté son ticket pour la finale sans passer par les tirs au but, grâce à ses quatre essais marqués, contre deux pour les Catalans. 

Mais cette règle n'existe pas pour la Coupe du monde. Si à la fin des deux prolongations, le score reste nul, peu importe qui aura franchi la ligne le plus deux fois : place aux tirs au but !

Cinq tireurs

Chaque capitaine doit nommer cinq joueurs ainsi que leur ordre de passage dans l'épreuve. Détail qui a son importance : les tireurs sont obligatoirement des joueurs qui étaient sur le terrain lorsque la mort subite s'est achevée.

Trois positions sont fixées par World Rugby, toutes depuis les 22 mètres : 

  • La première, en face des poteaux 
  • La deuxième, sur la ligne des 15 mètres à gauche des poteaux
  • La troisième, sur la ligne des 15 mètres à droite des poteaux

Le premier et le quatrième tireurs bottent depuis la première position, le deuxième et le cinquième depuis la suivante, et enfin le troisième depuis la dernière des trois. 

Dans la lignée des pénaltys au foot, si à l'issue des cinq premières tentatives, l'égalité persiste, c'est une nouvelle mort subite qui est lancée et prend fin lorsqu'une équipe réussit son coup de pied et que son adversaire échoue.

Des précédents en Coupe du monde ?

Il n'y a jamais eu de séance de tirs au but dans l'histoire de la Coupe du monde, soit depuis 1987. En revanche, un Mondial s'est déjà joué aux prolongations. En 2003, l'Angleterre a remporté le trophée en Australie face aux locaux. Le score était de 14-14 à la fin du temps réglementaire. Un drop historique de la légende Jonny Wilkinson envoyait alors les Anglais au septième ciel : score final, 20-17.

2021, 2022 et... 2023 ?

En revanche, le monde ovale nous a offert, en l'espace de deux ans, des séances de tirs au but d'anthologie. La première, le 12 juin 2021. Biarritz et Bayonne qui se retrouvent pour une place en Top 14, sont contraints de passer par l'épreuve fatidique après un score nul (6-6) à l'issue des prolongations. Les Biarrots font un sans-faute et s'adjugent le derby basque dans un stade Aguilera incandescent.

Un peu moins d'un an plus tard, le 7 mai 2022, le Stade Toulousain défie le Munster en quart de finale de Champions Cup. Explosif, le duel s'achève sur un score de 24-24. Aucun point n'est inscrit en prolongation : les tirs au but sont inévitables. La bande à Dupont crucifie les Irlandais chez eux à l'issue d'une épreuve maîtrisée et rallie alors le dernier carré.

Après 2021 et 2022, l'année 2023 nous réservera-t-elle sa séance de tirs au but ? À suivre...

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