À Combret, "Soydaki" prône le bio et la valorisation directe de ses produits

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    Émilie et Rémi Puech. Michel Durand
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Michel Durand

Émilie et Rémi Puech, exploitants installés à Combret, privilégient le contact pour faire découvrir leurs pâtes.

Émilie et Rémi Puech font partie de cette génération qui a connu et pratiqué l’agriculture dite conventionnelle avant de choisir une voie plus respectueuse de l’environnement avec l’envie de valoriser différemment et directement le produit de leur ferme.

À la tête de l’exploitation agricole depuis le départ à la retraite des parents d’Émilie, en 2017, Rémi a été rejoint dans l’aventure par sa compagne en 2022 lorsqu’elle a abandonné son travail de comptable. Après la période de reconversion obligatoire, le désormais Gaec Soydaki, situé à la Loubière, commune de Combret, a basculé officiellement dans l’agriculture bio au 1er janvier 2023.

"Cela faisait plusieurs années que l’utilisation des produits phytosanitaires me rebutait", déclare l’agriculteur. Cette prise de conscience s’est accélérée avec la naissance de mon premier enfant. Les parents d’Émilie avaient déjà cette sensibilité."

Le lait est désormais valorisé par la coopérative aveyronnaise de brebis bio d’Arvieu, composée de 35 membres. Elle est à taille humaine, ça correspond totalement aux valeurs des exploitants. "C’est mon âme d’ancien rugbyman, sourit Rémi Puech. Je privilégie les copains et l’esprit d’équipe. C’est cela qu’on retrouve dans cette coopérative." Loin de se contenter de ce premier virage, le couple a poussé plus loin sa réflexion avec l’envie première de valoriser au mieux les produits de la ferme. "On a cherché à valoriser notre blé en pâtes et en farine."

Des épiceries locales à toute la région

Après quelques tâtonnements et un stage de formation à Florac pour Rémi, le couple a commencé la fabrication de pâtes en octobre 2022. "On a mis quelques paquets dans les magasins locaux comme à la Maison del païs, la Biocoop de Saint-Affrique, la maison Rey à Combret, la marchande à Saint-Sever… On a cherché le prix juste, on a privilégié les petites épiceries, les boutiques paysannes", précise l’agriculteur qui vend également les produits directement à la ferme. Le succès a été assez rapide puisqu’on trouve désormais les pâtes Rémylie dans les boutiques bios à Toulouse, à Albi, à Castres, dans l’Hérault… mais également au self de la cité scolaire Jean-Jaurès de Saint-Affrique. Les agriculteurs proposent quatre formes de pâtes fabriquées à base de farine de blé tendre : les oreillettes, les girouettes, les coquinettes et les macarinettes pour répondre au mieux aux attentes des clients.

Loin de se contenter de ce succès, le couple a décidé de se rapprocher encore plus des clients en participant cet été au marché de pays de Combret et en organisant des visites et des repas à la ferme avec pour objectif "la maîtrise du produit du champ à l’assiette avec le plaisir d’échanger et de faire manger les gens tout en faisant découvrir le vrai monde paysan". L’achat d’un moulin à farine, l’aménagement d’un nouveau local et la venue d’un apprenti vont leur permettre de développer leurs activités dont la clef de voûte est le relationnel.

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