Handball : les Bleues s'imposent en finale du championnat du monde et remportent leur troisième titre

  • Les Bleues décrochent un troisième titre mondial, vingt ans après le premier.
    Les Bleues décrochent un troisième titre mondial, vingt ans après le premier. MaxPPP
Publié le , mis à jour
Hervé Garric avec Reuters

L'équipe de France féminine remporte son troisième titre mondial aux dépens de la Norvège (31-28) ce dimanche 17 décembre.

Une semaine après l'avoir battue en phase de poules, l'équipe de France féminine a récidivé en finale du Mondial, en battant la Norvège, son tourmenteur ces dernières années (31-28) ce dimanche 17 décembre à Herning (Danemark). Les Bleues décrochent ainsi un troisième titre mondial, vingt ans après le premier.

En dominant leurs rivales historiques, les Bleues ont idéalement préparé les Jeux de Paris où elles défendront leur titre olympique dans sept mois.

L'or après un parcours parfait

Elles étaient venues s'étalonner, elles sont reparties avec l'or : les handballeuses françaises ont décroché leur troisième titre mondial à sept mois des Jeux olympiques de Paris après un parcours parfait conclu en beauté face à la reine Norvège (31-28).

Vingt ans après leur premier sacre planétaire, six ans après leur deuxième et un an et demi après le titre olympique décroché à Tokyo, les Bleues installent un peu plus la France au sommet du handball, où trônait jusqu'à présent les Norvégiennes.

Doubles championnes d'Europe et championnes du monde en titre, les Scandinaves n'ont cette fois pas pu briser les rêves de gloire des Françaises, comme elles l'avaient fait en finale de l'Euro-2020 (22-20), du Mondial-2021 (29-22) et en demi-finales de l'Euro-2022 (28-20).

Deux victoires en une semaine contre la Norvège

Deux victoires en une semaine contre la bande de Stine Oftedal, après celle acquise dimanche dernier en conclusion du tour principal (24-23), à Trondheim devant le public norvégien: cette équipe de France millésime 2023, qui n'a pas perdu un seul match de l'année, était intouchable.

Elle était pourtant arrivée en Scandinavie il y a trois semaines avec pour seul objectif affiché de mesurer ses progrès avant le grand défi de la défense du titre olympique à Paris l'année prochaine.

Elles voulaient aussi ouvrir le chantier du jeu offensif, défaillant à l'Euro l'an passé face aux Norvégiennes qui avaient mis en lumière un point faible traditionnel des Bleues, reparties de Slovénie pleines d'amertume

Les dix derniers vainqueurs du Mondial

2023 : France
2021 : Norvège
2019 : Pays-Bas
2017 : France
2015 : Norvège
2013 : Brésil
2011 : Norvège
2009 : Russie
2007 : Russie
2005 : Russie

Sako au relais

Un an plus tard, les larmes de Ljubljana sont séchées et elles ont ajouté une corde à leur arc. Ainsi qu'un titre à leur collection.

Elles s'appuient toujours sur une défense féroce et organisée, malgré l'absence de sa patronne depuis dix ans, Béatrice Edwige, écartée pour laisser place à la jeunesse.

Cette arme a fini par user les Norvégiennes de Henny Reistad (5/6) au cours d'une seconde période beaucoup moins enlevée que la première (20-17 à la mi-temps), où la France a tenu bon après avoir senti revenir dans sa nuque le souffle de Katrine Lunde et de ses équipières (26-25, 49e).

Elle aurait pu par ailleurs s'éviter des sueurs froides en fin de match si Alicia Toublanc avait conclu sa contre-attaque dans les filets et non sur la barre à six minutes de la fin sur une balle de +5 (29-25).

Les Bleues semblent encore plus efficaces sur contre-attaques, leur autre garantie décennale. Comme celle conclue par la capitaine Estelle Nze Minko, après avoir elle-même intercepté la balle, pour créer un premier écart en fin de première période (17-14, 24e).

Et elles ont progressé sur attaques placées, donc, à l'instar de cette action d'école pour décaler Chloé Valentini sur son aile gauche (24-21, 37e).

Grandveau en héros

Ce troisième titre est aussi celui d'un groupe très homogène, où quasiment chaque joueuse a apporté sa pierre. 

Laura Glauser avait brillé depuis une semaine dans le but ? Dimanche, le flambeau a été repris par Hatadou Sako (4 arrêts sur 16 tirs dont un pénalty), entrée en seconde période et qui a fermé la boutique en détournant un tir de Skogrand à deux minutes de la fin.

Sarah Bouktit, 21 ans, a elle parfaitement pris le relais dans l'exercice des penalties (2/3), alors que Léna Grandveau (5/6), un an de moins, a livré une fin de match étincelante.

Formée comme demie centre, la Nantaise a remplacé au pied levé Laura Flippes, qui a reçu un coup en première période, au poste d'arrière droite alors qu'elle est droitière - et dispose donc d'un angle de tir moindre.

Avec l'insouciance de ses 20 ans, Grandveau a inscrit les quatre derniers buts des Bleues dans une "Boxen" de Herning tout de rouge vêtues aux couleurs du Danemark et de la Norvège voisine.

Sur le terrain de laquelle les Françaises se sont ruées au coup de sifflet final pour célébrer un troisième titre mondial qui brille d'un éclat particulier vingt ans après le premier et à sept mois des Jeux olympiques de Paris.

Les quatre précédents titres des Bleues

Avant d'être sacrée championne du monde dimanche à Herning (Danemark) face à la Norvège (31-28), l'équipe de France féminine de handball avait décroché quatre titres internationaux :
- Les Mondiaux en 2003 et 2017
- L'Euro en 2018
- Les Jeux olympiques en 2021 à Tokyo

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