La Transformerie de Laissac, fief du réemploi en tout genre

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  • Outre ses trois salariés, l’association peut compter sur l’aide d’une trentaine de bénévoles actifs.
    Outre ses trois salariés, l’association peut compter sur l’aide d’une trentaine de bénévoles actifs.
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Xavier Buisson

Fondée à l’initiative d’un petit groupe d’amis en 2018, la Transformerie de Laissac a trouvé ses marques et attire désormais, à chaque ouverture, une centaine de visiteurs. Trois personnes y sont aujourd’hui salariées et un projet d’agrandissement est à l’étude.

Bien qu’excentré par rapport au bourg de Laissac, le hangar de 400 m2 est "idéalement placé". Car, comme l’explique l’une des trois salariées Maëlle Tallec, "nous sommes sur la route de la déchetterie !" Et c’est bien-là l’ambition de la Transformerie : faire en sorte que des objets qui pourraient trouver une seconde vie ne finissent pas dans les bennes de la déchetterie située à un kilomètre.

Une idée qui semble aujourd’hui avoir trouvé son public, depuis son lancement en 2018 par un petit groupe d’amis, dont Maëlle Tallec, qui fut la première présidente de la recyclerie laissagaise. "Nous avons fait le constat de tout ce qui était jeté à la déchetterie, et de l’impossibilité de récupérer dans les bennes. Du gâchis ! J’ai fini par réussir à motiver les copains", se souvient la jeune femme, qui a dans le même temps œuvré à "convaincre les politiques de l’intérêt d’une recyclerie sur le territoire".

Actuellement, période oblige, le hangar de l’association reçoit des décorations de Noël, des jouets mais aussi des meubles, livres, des bibelots… "Un peu de tout, comme d’habitude", résume Maëlle Tallec. Outre ses trois salariés, l’association peut compter sur l’aide d’une trentaine de bénévoles actifs qui interviennent à divers niveaux : tri des objets, étiquetage, évaluation des prix, tenue de la caisse, rangement… "Au lancement, nous espérions aussi transformer les objets", explique la salariée. D’où le choix du nom du lieu, qui demeure une recyclerie comme on en compte une poignée dans l’Aveyron, à Saint-Affrique, Villefranche-de-Rouergue, Espalion, Onet-le-Château ou Saint-Geniez. La réalité a rattrapé la petite équipe qui, "face au flux" de visiteurs, garde cette utopie de départ parmi ses projets d’avenir.

Une tonne de marchandises entre et sort du hangar chaque semaine

Pour asseoir sa notoriété, la Transformerie a organisé plusieurs événements dont des nocturnes, des trocs ou la Fête de la récup, au mois d’octobre. Et aujourd’hui, comme le souligne fièrement Maëlle Tallec, une tonne de marchandises entre et sort du hangar chaque semaine. "On n’aurait jamais pensé ça au démarrage", reconnaît l’équipe. Une fois par mois, des Repair cafés sont organisés pour remettre en service des appareils électriques. Avec désormais une nouvelle formule : ces ateliers sont "déclenchés" dès que six personnes y sont inscrites. D’autres thématiques sont proposées autour de la réparation, par exemple, de matériel informatique, du bois, de la soudure, fabrication de produits ménagers, etc.

La structure s’autofinance à 98 %, une satisfaction pour l’équipe, qui prévoit, pour 2025, d’agrandir ses locaux en s’installant dans la totalité de son hangar (contre la moitié actuellement). Un doublement de superficie pour stocker et surtout vendre davantage de ces objets sauvés de la déchetterie.

Contact au 06 72 33 75 81 ou à l’adresse latransformerie@gmail.com. La Transformerie, située rue des Colombiès, est ouverte le mercredi de 9 h 30 à 12 heures, le samedi de 9 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures ainsi que le mercredi après-midi de 15 heures à 18 heures pendant les vacances scolaires et du 15 juin au 15 septembre.

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