Aveyron : à la rencontre de Joël et Philippe, éleveurs de brebis laitières

Abonnés
  • Joël et Philippe dans leur bergerie
    Joël et Philippe dans leur bergerie
Publié le
Centre Presse Aveyron

Une Gaec d'une vingtaine d'années qui s'adapte à tout.
 

Que seraient nos campagnes, sans les éleveurs, les agriculteurs ? Au-delà des paysages qu’ils façonnent, c’est une véritable activité économique essentielle à notre territoire. Nous sommes allés à la rencontre, à Lombregot près de Villeneuve, de deux éleveurs qui se sont associés il y a une vingtaine d’années pour constituer un Gaec.

Joël Ferrand est en activité depuis 1992, d’abord au côté de ses parents puis avec Philippe Mercier depuis 2002. Ce dernier a fait connaissance avec le milieu agricole lors des vacances scolaires chez ses grands-parents habitant le hameau. Après 21 campagnes laitières, l’exploitation de 80 ha et de 600 brebis de race Lacaune, leur vie professionnelle est rythmée par la gestion du troupeau.

Actuellement c’est la période de gestation qui va durer jusqu’à fin janvier pour l’agnelage début février. Le sevrage des agnelets a lieu un mois après, s’ensuit la traite de début mars à fin octobre. C’est près de 250 000 litres de lait qui seront produits, un volume efficient au regard des moyennes régionales. Ce lait est destiné à la coopérative Sodiaal, en partance pour Pau pour fabriquer des fromages (tommes et fromages à salade). Une partie des 1 000 agnelets qui naissent est destinée à l’engraissement, une autre partie au renouvellement du troupeau et le reste pour la vente en reproducteur car le troupeau est en sélection.

Un engagement pour la profession

Leurs activités ne se limitent pas à leur exploitation. Joël est administrateur à la coopérative Sodiaal et à l’interprofession "France Brebis laitière". Philippe est administrateur à la coopérative Ovi-Test, dont la spécificité est la sélection génétique de la race Lacaune, l’insémination artificielle et les échographies ainsi que la vente de reproducteurs. Ces engagements leur permettent d’avoir du recul sur la profession, d’échanger et finalement de s’adapter au monde actuel.

S’adapter au monde actuel

S’adapter, c’est l’une de leurs préoccupations, voire leur inquiétude. Depuis 20 ans, eux qui vivent au quotidien à l’extérieur, voient et subissent les changements climatiques.

Ils doivent constamment adapter leur pratique culturale et leur choix d’espèces végétales, mais aussi modifier les dates de semis et des récoltes, tout cela dans le but de maintenir pour le troupeau une alimentation abondante et de qualité. L’inflation a forcément une conséquence sur la rentabilité de leur exploitation, le coût de l’énergie, des engrais, des aliments… mais pas que, les consommateurs ont également diminué leur budget alloué aux achats alimentaires !

Pour conclure Joël confie "tout ce qu’on pourra produire, sera toujours valorisé même si on va vers une rareté du produit agricole", et Philippe de rajouter "il faut quand même espérer qu’il y ait un sursaut du consommateur afin d’éviter d’acheter n’importe quoi" !

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Villeneuve

106000 €

Petit corps de ferme avec terrain clos de 1900 m² comprenant : Maison en pi[...]

Toutes les annonces immobilières de Villeneuve
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?