Les poissons-clowns s'appuient sur le calcul mental pour protéger leur territoire

  • Les poissons-clowns ont tendance à être très hostiles vis-à-vis des poissons ayant, comme eux, trois bandes blanches.
    Les poissons-clowns ont tendance à être très hostiles vis-à-vis des poissons ayant, comme eux, trois bandes blanches. Antagain / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - "Le Monde de Nemo" a contribué à la renommée du poisson-clown, cet animal reconnaissable à son habit orange vif et à ses trois bandes blanches. Mais le film d’animation de Pixar ne met pas l’accent sur le fait que cette espèce aquatique est capable de différencier, en un coup d'œil, ses congénères des autres poissons rayés.


Cette aptitude surprenante est expliquée, en détail, dans une étude, parue dans le Journal of Experimental Biology. Elle a été mise en évidence par une équipe de recherche affiliée au Collège doctoral de science et technologie d'Okinawa, au Japon. Les universitaires qui la composent affirment que les poissons-clowns se servent du calcul mental pour discriminer les membres de leur espèce.

Kina Hayashi et ses collègues sont arrivés à ce constat après avoir mené une expérience impliquant 120 poissons-clowns ocellés, ou Amphiprion ocellaris. Ces derniers ont été élevés, depuis leur naissance, de façon à ce qu’ils n’interagissent pas avec d'autres espèces d'anémones. Quand ils ont atteint l’âge de six mois, les chercheurs leur ont fait rencontrer différents spécimens de poissons rayés, dont d’autres Amphiprion ocellaris. Les enregistrements de ces face-à-face ont montré que les jeunes poissons-clowns étaient très hostiles vis-à-vis des poissons ayant, comme eux, trois bandes blanches.

Les scientifiques en ont conclu que ce comportement agressif s’explique par le fait que les poissons-clowns ocellés les percevaient comme des concurrents directs, contrairement aux poissons ayant d’autres motifs pigmentaires. "Les Amphiprion ocellaris se basent sur le nombre de bandes blanches pour identifier et attaquer uniquement les concurrents susceptibles de fréquenter le même territoire qu'eux. Nous estimons qu'il s'agit là d'un mécanisme important pour assurer efficacement la défense [des anémones de mer qui les hébergent communément]", écrivent-ils dans leur article.

Cette découverte laisse penser que les poissons-clowns font preuve d’une grande ingéniosité quand il s’agit de protéger leur territoire. Elle enrichit notre compréhension de la complexité des comportements des poissons-clowns, au-delà de ce que l’on voit dans "Le Monde de Nemo".

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