Des chercheurs plaident pour la création d'une nouvelle catégorie de cyclones

  • Pour une prévention plus réaliste des risques, une équipe de chercheurs américains appuie la nécessité d'ajouter une nouvelle catégorie à l'échelle de Saffir-Simpson, l'outil de mesure officiel pour évaluer l'intensité des cyclones tropicaux.
    Pour une prévention plus réaliste des risques, une équipe de chercheurs américains appuie la nécessité d'ajouter une nouvelle catégorie à l'échelle de Saffir-Simpson, l'outil de mesure officiel pour évaluer l'intensité des cyclones tropicaux. buradaki / Getty images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Avec l'amplification des cyclones causée par le dérèglement climatique, ces événements climatiques extrêmes peuvent atteindre des vitesses de vent supérieures à 309 km/h. Pour une prévention plus réaliste des risques, une équipe de chercheurs américains appuie la nécessité d'ajouter une nouvelle catégorie à l'échelle de Saffir-Simpson, l'outil de mesure officiel pour évaluer l'intensité des cyclones tropicaux.

À chaque événement climatique son échelle : Richter pour évaluer l'amplitude des séismes, Imamura pour mesurer celle des tsunamis... ou encore l'échelle de Saffir-Simpson pour les cyclones, les ouragans et les typhons. Problème : cette dernière devient trop faible pour jauger la vitesse des vents et les risques de ces tempêtes extrêmes, sur une planète de plus en plus soumise au dérèglement climatique. C'est la conclusion d'une équipe de chercheurs américains de l'Institut de technologie du Massachusetts, qui publie un rapport dans la revue PNAS, dans lequel elle suggère la création d'une nouvelle catégorie pour recenser les cyclones tropicaux d'une ampleur inédite.

"Nous étudions la possibilité d'étendre l'échelle de Saffir-Simpson à une sixième catégorie pour indiquer que le changement climatique a entraîné une augmentation significative des vents des cyclones tropicaux les plus intenses", précisent les chercheurs. L'étude rappelle que l'échelle de Saffir-Simpson a été créée dans les années 70 pour classer les dommages en fonction de l'intensité du vent des cyclones tropicaux. Elle se limite actuellement à la catégorie 5, avec un niveau de risque maximal fixé à une vitesse du vent égale ou supérieure à 252 km/h (70 m/s), ce qui signifie que le niveau de dangerosité reste le même, y compris si sa puissance va au-delà de cette mesure. "Cela peut être considéré comme une faiblesse de l'échelle, surtout si l'on considère que le potentiel destructeur du vent augmente de façon exponentielle", souligne la recherche.

Dans cette optique, les auteurs de cette étude suggèrent de créer une catégorie 6, lorsque la vitesse de vent des cyclones dépasse les 309 km/h (85m/s). Des estimations établies à partir de données indiquant que sur les 197 cyclones tropicaux classés dans la catégorie 5 entre 1980 à 2021, cinq d'entre eux rentreraient dans l'hypothétique catégorie 6. Ces tempêtes extrêmes se sont toutes produites au cours des neuf dernières années, et la plupart dans le Pacifique occidental. "Sur la base de plusieurs sources de données indépendantes examinant les vitesses de vent maximales simulées et potentielles, nous prévoyons un plus grand nombre de tempêtes de ce type à mesure que le climat continue à se réchauffer", concluent les chercheurs.

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