Tendances immobilières à Rodez : le marché est "grippé" selon la Fnaim de l'Aveyron

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  • À Rodez, les tendances nationales se confirment.
    À Rodez, les tendances nationales se confirment. Illustration Centre Presse - José A. Torres
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Entre des taux d'emprunts toujours plus élevés et des prix qui peinent à descendre, la Fnaim de l'Aveyron dresse un bilan contrasté du marché de l'immobilier sur le Piton.

Est-ce le moment d'acheter ? D'investir, voire de revendre ? À coup sûr, de nombreux Ruthénois se posent la question en ce début d'année 2024, après un cru 2023 réputé rude, marqué par un certain durcissement. Et la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) de l'Aveyron, premier représentant des professionnels de ce secteur, confirme ce constat. 

En effet, ceux qui comptent 32 adhérents sur les 48 agences immobilières présentes sur le Grand Rodez notent que depuis plusieurs mois, le marché est "grippé". Alors, ajouter un peu d'huile semble impératif, mais l'équation est plus difficile à résoudre que cela. 

En cause, un contexte économique difficile d'abord. La hausse des taux d'emprunts est en premier lieu pointée du doigt. Après une légère baisse en ce mois de janvier, les professionnels, par la voix de Christophe Bages, président départemental de la Fnaim et responsable de l'agence immobilière éponyme, confirment les tendances nationales. "On parle plutôt de stagnation. Si cela redescend sous les 4 % ce sera déjà très bien", prévoit-il.

Des taux sous les 4 % ?

Et ce paramètre a eu des répercussions directes ces derniers mois : le besoin d'un apport plus important pour obtenir un prêt, qui complique la donne pour les primo-accédants. "On dit que lorsqu'un taux monte d'un point de pourcentage, notre capacité de financement baisse, elle, de huit points", assure Christophe Bages.

Là aussi, une conséquence est à noter, celle d'une baisse drastique des transactions en 2023, observée à partir du second semestre, d'une valeur de l'ordre de 30 % selon la Fnaim. "En Aveyron, 1 200 000 ventes avaient été enregistrées en 2022, pour l'année dernière, on est à un peu plus de 800 000", comptabilise le président.

Tout en sachant également que les prix ont augmenté, notamment après la crise sanitaire, et c'est forcément à Rodez que le phénomène se constate particulièrement. "C'est ici qu'il y a la plus grosse demande, et les hausses les plus importantes, surtout sur des biens rares et des endroits demandés", affirme la vice-présidente Pauline Carel, responsable d'une agence à son nom.

Un certain attentisme

Alors cette année 2024 risque d'être marquée par un certain attentisme. "Les gens ne savent pas trop comment se positionner, les acheteurs attendent que les prix diminuent et les vendeurs craignent que ce ne soit pas le moment idéal non plus", ajoute Cindy Mazenc, secrétaire de la Fnaim, de l'agence MGB immo concept.

Car d'autres facteurs entrent en compte. Sans être exhaustifs, notons la hausse du coût des matériaux, freinant la construction de bâtiments neufs et diminuant l'attractivité de biens anciens, nécessitant des travaux. Dans le même acabit, le diagnostic de performance énergétique d'un logement conditionne son positionnement sur le marché. "C'est une situation qui se reflète depuis la source. Le bâtiment connaît des difficultés, alors c'est tout un contexte économique qui est touché", résume Christophe Bages. En attendant que la tendance s'inverse, après tout, les cycles que connaît le marché immobilier ne sont qu'un éternel recommencement.

La Fnaim : un moyen de se regrouper

Principal représentant des métiers de l'immobilier au niveau national, la Fnaim fait également figure de référence des syndicats de ce corps de métier en Aveyron. Sur le Ruthénois, elle compte 32 membres sur les 48 agences présentes. 

Au quotidien, son rôle est avant tout de "faire des choses qui profitent à tous les membres locaux comme des formations", note le bureau rouergat.

Elle peut également faire office d'interlocuteur privilégié afin de fédérer un point de vue d'ensemble sur le secteur. C'est ainsi qu'elle est régulièrement en relation avec l'Adil (agence départementale pour l'information sur le logement). Son défi est principalement d'accroître son influence dans l'entièreté du département, peu d'adhérents proviennent en effet du Sud-Aveyron.

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Les commentaires (2)
RienCompris Il y a 2 mois Le 13/02/2024 à 09:19

Ce ne sont pas les taux qui en sont responsables mais l'appauvrissement général. Toujours plus de place pour les loisirs, la téléphonie...etc...

JT Il y a 2 mois Le 13/02/2024 à 08:04

1200000 ventes en 2022 en Aveyron et 800000 l'année suivante !!!!