Urgences psychiatriques de Toulouse : faute de lit et hospitalisé dans un box de consultation depuis dix jours, un patient se suicide

  • Un troisième drame en trois jours aux urgences psychiatriques du CHU de Purpan à Toulouse.
    Un troisième drame en trois jours aux urgences psychiatriques du CHU de Purpan à Toulouse. Illustration. - Pixabay
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Hospitalisé aux urgences psychiatriques de l'hôpital Purpan à Toulouse, et depuis dix jours sur un brancard, un patient s'est donné la mort ce mercredi 14 février.

Un troisième drame en trois jours s'est déroulé ce mercredi 14 février aux urgences psychiatriques du CHU de Purpan à Toulouse.

Après un viol et une agression sexuelle, le week-end dernier, un homme de 49 ans, hospitalisé depuis le 4 février, a mis fin à ses jours en tout début de matinée relate La Dépêche du Midi.

La direction du CHU a précisé mercredi soir dans un communiqué qu'il "a été découvert inanimé à 8h30 et un médecin du service des urgences somatiques, situé à proximité, est immédiatement intervenu afin de tout mettre en œuvre pour le réanimer. Malheureusement, malgré tous les efforts déployés, le patient n’a pu être sauvé".

Sur un brancard depuis dix jours

Les syndicats Sud et CGT pointent du doigt ce drame qui met en lumière les conditions d'accueil des patients dans la structure. Nos confrères de la Dépêche du Midi soulignent que ce patient qui s'est donné la mort se trouvait là depuis dix jours, sur un brancard de consultation et précisent encore que certains patients resteraient sur leur brancard dans des petits bureaux de 9m2.

Pour sa part la direction indique que si le patient décédé était "hospitalisé depuis plusieurs jours aux urgences", son "transfert vers une structure d’aval était en cours" relaie 20 minutes.

Un personnel à "bout de souffle"

Alors que les conditions d'accueil des patients sont décriées, les syndicats ont fait, pour la deuxième fois en trois jours, une alerte pour danger grave et imminent. Ces derniers alertent sur "le personnel qui est à bout de souffle", sur "les urgences psychiatriques" qui "sont saturées à 200 %" et exhortent "l'ARS à trouver des lits" en tenant "compte de l'augmentation annuelle de la population".

Au mois de janvier, une grève avait été décidée après un premier incident lorsqu'un incendie s'était déclaré après qu'un patient a mis le feu à son lit au sein de l'unité psychiatrique UF1 rappelle La Dépêche du Midi.

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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 09:10

La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine .Et depuis longtemps