Affaire Dupont de Ligonnès : un homme qui dit s'appeler Jean, trois témoins, des objets en cours d’analyse, le père de famille est-il toujours en vie ?

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Plus de dix ans après le quintuple meurtre de sa femme et de ses quatre enfants, à Nantes, en Loire-Atlantique, dans le domicile familial, le mystère reste entier autour de la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès, le père de famille. Trois témoignages au sein de la communauté religieuse des sœurs de Béthanie recueillis par la justice sont-ils sur le point de relancer l’affaire de la tuerie de Nantes ?

La dernière preuve officielle de Xavier Dupont de Ligonnès vivant remonte au 15 avril 2011. Ce jour-là, le mari et père de famille, activement recherché, est filmé par une caméra de vidéosurveillance d’un distributeur de banque dans le Var, à des centaines de kilomètres de Nantes où il vit.

La dernière preuve vivante de Xavier Dupont de Ligonnès remonte à 2011

Depuis, plus aucune trace de l’homme suspecté d’avoir assassiné son épouse Agnès et leurs quatre enfants, Arthur, Thomas, Anne et Benoît, entre le 3 et le 5 avril 2011, dont les corps ont été retrouvés enterrés au domicile familial.

Depuis plus de dix ans, le mystère reste entier. Xavier Dupont de Ligonnès s’est-il suicidé ? A-t-il réussi à fuir la France et se cache-t-il à l’étranger ? Après toutes ces années, l’homme peut-il être encore en vie ?

Trois témoins déclarent "trouver des traits de ressemblance"

Depuis quelques jours, l’affaire de la tuerie de Nantes, qui reste à ce jour, non élucidée, revient sur le devant de la scène. Notamment, parce qu’au moins trois personnes affirment l’avoir reconnu dans le Doubs au mois de mars.

Il se fait appeler Jean, marche sur des sentiers et sans identité

Comme le révélaient jeudi 4 avril nos confrères de L’Est républicain par la voix du procureur de la République, une femme affirme avoir vu Dupont de Ligonnès. "Elle n’est pas formelle mais pense l’avoir reconnu" au sein de la communauté des religieuses de Béthanie. Il s’agit d’un couvent religieux qui œuvre pour la réinsertion des prisonniers. Nous sommes le 12 mars.

Trois jours plutôt, une veillée religieuse est organisée dans ce lieu. Sur les sept personnes y participant et depuis auditionnées par les gendarmes, trois affirment avoir reconnu le fugitif. Lors de ce rassemblement, l’homme qui dit s’appeler Jean et marcher sur les routes, va être hébergé par deux personnes différentes deux jours de suite. Comme l’a indiqué le procureur de la République, il aurait précisé à l’une des personnes avec qui il est venu participer à cette rencontre, "qu’il faisait partie de la communauté du Verbe de vie, dissolue le 1er juillet 2023 (pour abus spirituels et phénomènes d’emprise)". Toujours selon le parquet, il aurait indiqué aux personnes présentes à la veillée "marcher sur les chemins, sans but et ne disposait d’aucune identité".

Des éléments jugés suffisamment troublants pour les gendarmes en charge du dossier.

Des analyses ADN sur des canettes et des verres en cours

La justice prend très au sérieux ces témoignages. Et a décidé d’ouvrir une enquête. Aussi, des enquêteurs se sont rendus chez les sœurs de Béthanie pour procéder à des relevés d’usage. Toujours selon nos confrères, des canettes et des verres utilisés par ce fameux Jean ont été prélevés. Des analyses ADN sont en cours.

De nombreuses fausses pistes

En mai 2015, soit quatre ans après la disparition de XDDL, une piste exploitée très sérieusement par la justice, celle d’ossements découverts dans une grotte près de Fréjus, dans le Var. Le Var où le suspect a été vu pour la dernière fois officiellement en 2011. Finalement, les expertises et analyses mettent fin à ce scénario. Les ossements retrouvés n’appartiennent pas au père de famille.

Dernier rebondissement en date, et pas des moindres, en octobre 2019, Guy Joao, un retraité français habitant dans les Yvelines est arrêté à l’aéroport de Glascow, à sa descente d’un avion, pris par erreur par la police écossaise qui est persuadée d’avoir arrêté Dupont de Ligonnès. Une terrible méprise judiciaire. Deux ans plus tard, Guy Jao est décédé.

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