"Les actes de maltraitance animale sont en hausse partout", déplore Jean-Pierre Blanc, président de la SPA de Rodez

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  • Jean-Pierre Blanc, président de la SPA de Rodez, aux côtés de Mathilde, responsable de la structure et Goliath, abandonné au milieu d’excréments il y a un an, à Villefranche-de-Rouergue.
    Jean-Pierre Blanc, président de la SPA de Rodez, aux côtés de Mathilde, responsable de la structure et Goliath, abandonné au milieu d’excréments il y a un an, à Villefranche-de-Rouergue. Centre Presse - A. R.
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Chatons jetés depuis un pont, arrêté préfectoral autorisant l’abattage de chiens errants… Ces dernières semaines, la question de la cause animale est revenue sur le devant de la scène en Aveyron. L’occasion de faire le point avec Jean-Pierre Blanc, président de la SPA de Rodez.

Dans l’actualité, nous relatons régulièrement des faits de maltraitance animale, avec un dernier exemple en date, des chatons jetés depuis le pont de Bruéjouls. Ces actes sont-ils en hausse ?

Les actes de maltraitance animale sont en hausse. C’est le cas en Aveyron, mais partout en France également. Mais c’est vrai qu’ici, ce phénomène est conséquent. Et puis, il y a plusieurs formes de maltraitance. Nous avons l’exemple de chiens qui étaient enfermés jour et nuit dans des caisses, des voitures… Ce genre de cas est en train d’augmenter, nous avons très souvent des appels à ce sujet. C’est en plus difficile de démontrer ces faits juridiquement parlant.

Un autre sujet n’a pas manqué de défrayer la chronique, l’arrêté préfectoral autorisant l’abattage de chiens errants dans le sud de l’Aveyron. Quelle est votre position sur ce sujet ?

Cet arrêté, je le trouve totalement anormal. C’est la porte ouverte à tout. Certes, ce sont seulement les lieutenants de louveteries qui sont autorisés à tirer, mais lorsqu’il y aura un accident, est-ce que l’éleveur ne va pas se poser la question de tirer ? Ce qui est déjà arrivé en Aveyron. Sur ce sujet, nous allons adresser un courrier au préfet.

De l’autre côté, ce n’est pas normal non plus que des chiens s’attaquent à un troupeau. Le responsable, c’est toujours le maître. Je me mets à la place d’éleveurs qui perdent atrocement leurs animaux. Il ne faut entrer en guerre contre personne. Il faut simplement que le préfet prenne conscience qu’il peut y avoir des dérapages. Nous sommes en faveur de la cause animale, que ce soit des brebis ou des chiens qui souffrent, c’est la même chose.

Pour en revenir à l’association, avez-vous des projets en particulier ?

Nous sommes en phase de construction d’un nouveau bâtiment, l’extension de notre chatterie, qui devrait sortir de terre dans les prochains mois. Ce projet nous est possible grâce à un legs, la générosité est présente, et nous en avons grandement besoin. Cela nous permettra d’améliorer nos locaux, de gagner 90 m² d'espace et nous permettra donc de mieux répondre à la demande.

Justement, celle-ci est-elle en hausse ?

On dit que les abandons sont en hausse, en réalité, c’est la même chose. On est toujours appelés, c’est difficile de le quantifier. Ce que l’on remarque par contre, c’est l’abandon de plus en plus fréquent de chiens et chats malades. Surtout, bon nombre d’entre eux ont des problèmes de comportement, ce qui signifie qu’à la base, ces animaux n’ont pas été éduqués. Alors, ces gens sont dépassés, n’y arrivent plus et les abandonnent.

De l’autre côté, malgré tout ce que nous avons évoqué, l’opinion publique semble de plus en plus sensible à la cause animale…

Oui ! On le voit de plus en plus, notamment sur les réseaux sociaux, avec les mauvais côtés que cela peut engendrer également. Mais on le voit avec l’exemple de la Color run (course organisée ce samedi 4 mai à Rodez, dont les recettes ont été reversées à la SPA), les gens sont de plus en plus sensibles à cette cause.

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