De son Aveyron à la biologie moléculaire, rencontre avec le Baraquevillois Stéphane Sauvagère, un spécialiste de l'ADN

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  • Stéphane Sauvagère, spécialiste de l'ADN.
    Stéphane Sauvagère, spécialiste de l'ADN. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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Axelle Delpuech et Agathe Velasco

Né à Montpellier, dans l’Hérault, et scolarisé de longues années en Aveyron, département auquel il reste très attaché, Stéphane Sauvagère a toujours été passionné par la biologie. Il est aujourd’hui chercheur et professeur spécialiste en biologie moléculaire et microbiologie dans le Gard.

"Quand j’étais petit, j’étais un gamin un peu fou. Je m’amusais à mettre les escargots sur mes bras." Ayant toujours été entouré d’animaux de toutes sortes, Stéphane Sauvagère, alors collégien, se passionne pour l’évolution des espèces. Très vite, la biologie est une révélation.

Marqué par son passage au lycée Foch à Rodez

Son entrée au lycée a été une étape marquante dans son parcours scolaire : "Je m’en souviens très bien. Le directeur de mon collège, à Baraqueville, à l’époque, avait présélectionné cinq ou six élèves pour intégrer le lycée Foch, à Rodez. J’étais fier, c’était un des meilleurs en Aveyron."

C’est véritablement à ce moment-là qu’il commence à construire son projet professionnel grâce au suivi et au soutien des professeurs. Une vraie relation de confiance se crée entre cet élève perfectionniste et le corps enseignant de l’établissement ruthénois. Poupin et Vialon sont d’ailleurs deux profs qu’il considère comme ses mentors. "Ce ne sont même pas des collègues, ce sont des amis depuis de nombreuses années maintenant", se réjouit le Baraquevillois.

Les lycéens sont très friands de ces expériences que l’on peut souvent voir à la télévision.
Les lycéens sont très friands de ces expériences que l’on peut souvent voir à la télévision. Centre Presse Aveyron - José A. Torres

Les années lycée sont formatrices et lui permettent d’envisager les études supérieures avec sérénité : "On allait au-delà de ce qui était au programme. C’était une bonne chose." Son bac scientifique, mention bien, en poche, il rejoint Nîmes où il intègre une licence en biologie et environnement. Après un passage rapide à Paris, il décide de revenir dans le Gard pour effectuer une licence professionnelle, cette fois-ci en biotechnologie : "On était mi-octobre et je ne voulais pas faire une année blanche. On m’a proposé de suivre cette formation dans laquelle j’ai pu réaliser des stages de longue durée."

Stéphane Sauvagère réalise des ateliers au sein du lycée Foch, à Rodez.
Stéphane Sauvagère réalise des ateliers au sein du lycée Foch, à Rodez. Centre Presse Aveyron - José A. Torres

Il finit ensuite ses études à Montpellier, avec l’obtention d’un master en Biologie-Santé.

Un homme aux multiples casquettes

Actuellement responsable en recherche et développement au sein de l’École de l’ADN à Nîmes, il forme des techniciens, ingénieurs et chercheurs au domaine de la biologie. L’Aveyronnais, qui a toujours aimé transmettre et échanger, enseigne également auprès des collégiens, lycéens et étudiants : "Lors de mes premiers oraux à la fac, les profs m’ont dit que j’avais la fibre enseignante", se souvient Stéphane Sauvagère. "Je suis rigoureux, humain. Avec les étudiants, je suis strict mais juste. Si je vois qu’un élève est en difficulté mais est demandeur, je vais aller l’aider et l’encourager."

Les lycéens sont très friands de ces expériences que l’on peut souvent voir à la télévision.
Les lycéens sont très friands de ces expériences que l’on peut souvent voir à la télévision. Centre Presse Aveyron - José A. Torres

En parallèle, il intervient en tant qu’expert en génétique biologique moléculaire en qualité de lieutenant de réserve au sein de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Paris. Il apporte sa technicité, ses connaissances et son expertise.

Et depuis trois ans, il revient en Aveyron pour animer des ateliers et donner des conférences dans le lycée Foch qu’il aime tant, où il était d’ailleurs présent le jeudi 2 et vendredi 3 mai.

Les lycéens sont très friands de ces expériences que l’on peut souvent voir à la télévision.
Les lycéens sont très friands de ces expériences que l’on peut souvent voir à la télévision. Centre Presse Aveyron - José A. Torres

Cet Aveyron auquel il est très attaché, lui qui est arrivé à Baraqueville en 2005, à l’âge de onze ans. Enfant unique d’une mère bretonne et d’un père du Loiret, il a l’habitude du monde rural : "Quand j’étais petit, je me baladais souvent avec mon chien. Mes frères et sœurs, c’étaient les animaux." Durant ces promenades il apprend à écouter et observer la nature, et c’est de là que naît sa passion pour le monde vivant. Et l’Aveyron est un excellent terrain de jeu pour cela : "Pouvoir se balader en montagne et découvrir tout l’aspect des paysages et de la nature. Y’a pas mieux pour se dépayser."

Ayant beaucoup bougé en France, il retient de son expérience aveyronnaise "l’authenticité et la franchise" qui n’est pas présente partout selon lui. "Ce département a gardé un côté nature que d’autres ont perdu", insiste-t-il. Voilà donc pourquoi il a abrégé son séjour à Paris, une ville qu’il n’a pas vraiment apprécié. Ce n’est donc pas une surprise, de savoir qu’il envisage peut-être de s’installer à nouveau en Aveyron, une fois à la retraite.

La valeur du travail

Ses parents, artisans boulangers, lui ont inculqué les valeurs du travail et la rigueur : "J’ai déjà vu mon père faire des journées de 12 heures. Il ne comptait pas ses heures même durant les jours de fête." Enfant, il lui arrive de donner un coup de main dans l’affaire familiale mais il est toujours encouragé à suivre ses désirs et donc à faire des études. Son éducation lui sert d’ailleurs beaucoup dans son parcours de vie.

Plus jeune, alors que ses camarades ont les yeux rivés sur leurs téléphones, lui a la tête plongée dans ses livres. Il a d’ailleurs eu son premier portable à l’âge de 18 ans ! Poussé par sa famille, il lit très tôt des romans policiers au collège. C’est à ce moment-là un fervent admirateur d’Arthur Conan Doyle, créateur de Sherlock Holmes. Mais rapidement il s’intéresse à des ouvrages humanistes et philosophiques.

"La Peste" d’Albert Camus est l’un de ses favoris. Stéphane Sauvagère est aussi un amateur du siècle des Lumières. Sa curiosité pour la littérature lui semble essentielle dans son travail pour savoir et comprendre son environnement. "Pour être un bon scientifique, il faut être un bon littéraire. C’est important de savoir écrire correctement et sans fautes lors d’une demande de financement de projet par exemple."

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