Éléonore Corp, originaire de Cassagnes-Bégonhès : "Je me présente toujours en tant qu’Aveyronnaise"

Derrière son bureau, le drapeau occitan. "Il voyage avec moi partout où je m’installe !", sourit l’Aveyronnaise Éléonore Corp qui vient de passer dix-huit mois à New York, dans le cadre d’un volontariat international (VIE), chargée de l’audit des processus, en interne, au sein de la multinationale Sanofi, spécialisée dans la santé. D’ailleurs, elle-même se définit comme "le médecin de l’entreprise", chargée de veiller au bon fonctionnement des équipes, au bon déroulement du process, proposant ses recommandations après analyse sur place, "afin d’évaluer les risques, avec une approche méthodique". Dans le cadre de sa mission, la jeune femme, née en 1998 à Rodez, a été amenée à beaucoup voyager. Paris, Boston, le Brésil, l’Allemagne… "Tous les trois mois à la rencontre des équipes", précise-t-elle.

Pourtant, Éléonore Corp, originaire de Cassagnes-Bégonhès où elle a grandi et fréquenté l’école et le collège avant de rejoindre le lycée François-d’Estaing à Rodez, ne se destinait pas à travailler dans l’audit. Le bac en poche, elle décide en effet de s’inscrire en BTS audiovisuel, à Angoulême. "Mais à la fin de mes études, je n’avais pas envie de monter travailler à Paris."

Montréal, Paris, New York

Elle poursuit alors par une double licence, en économie-gestion et en langues étrangères appliquées anglais-espagnol (LEA), à Valence, dont deux semestres se déroulent à Montréal, au Canada, juste avant la crise liée à la pandémie Covid. "Au Québec, ils faisaient plus confiance aux gens qu’en France" pour les déplacements et les précautions sanitaires, note la Cassagnole.

De retour en France, elle poursuit par un master en audit et finance à l’Université de Paris-Dauphine. Logée à l’Oustal, qui accueille les jeunes Aveyronnais, elle passe deux années en alternance – trois semaines en entreprise suivies de deux semaines à la fac – chez Sanofi. Et c’est donc diplômée de Dauphine qu’elle intègre un programme de VIE dans le New Jersey, mais choisit de s’installer dans la ville voisine de New York, dans le quartier de Williamsburg, à Brooklyn, "en coloc avec deux très bonnes amies".

Une ville où elle dit avoir fréquenté surtout des Français qui sont très nombreux sur place. Et puis "les Américains sont très gentils, admet-elle, avenants et chaleureux mais il est difficile de créer une relation forte avec eux".

Pendant ces deux années, Éléonore Corp aura aussi profité des grands espaces qu’offrent les États-Unis, visitant les parcs nationaux, en Utah et dans le Wyoming, se rendant également au Texas – où elle assiste notamment à un spectacle de rodéo – et au Nouveau-Mexique ainsi que dans l’État de Washington…

Elle aura aussi accueilli ses parents, son frère et sa belle-sœur, venus lui rendre visite, sans doute chargés de la ravitailler en bons produits de l’Aveyron. "Je ramène toujours de l’aligot lyophilisé dans mes valises, sourit-elle. Et j’arrive même à trouver à New York du roquefort pas trop cher. Mais ce qui me manque le plus, c’est le bon pain !"

New York qu’elle vient de quitter pour voyager durant un mois à Hawaï, avec sa colocataire Sarà, une Tarnaise, puis en Californie avec Savannah Grimal, une amie originaire, comme elle, de Cassagnes-Bégonhès.

"À mon retour, je vais postuler pour intégrer Sanofi, à Paris. C’est en bonne voie", assure Éléonore Corp. C’est tout le bien qu’on lui souhaite…