Pour les auto-écoles, la réforme du code «va dans le bon sens»

  • De nombreux changements vont intervenir dans les auto-écoles à partir du 18 avril.
    De nombreux changements vont intervenir dans les auto-écoles à partir du 18 avril. José A. Torres
Publié le
PH.H

La réforme de l'examen du Code de la route a été présentée, mercredi 17 février 2016. En Aveyron, les professionnels applaudissent. 

À compter du 18 avril, de nombreux changements interviendront dans les auto-écoles. Ces changements concerneront aussi et surtout les futurs conducteurs. Désormais, le nombre de questions proposées aux candidats passe de 700 à 1000, privilégiant les supports vidéo et les vues aériennes.  «À l’ère du numérique, il était temps ! , lance William Lemaître, fondateur des auto-écoles Williams. Cette réforme va dans le bon sens.»

«Il fallait dépoussiérer le code, les questions commençaient à devenir obsolètes», déplore Alexandre Albenque, propriétaire de l’école de conduite du même nom. Le nouveau code de la route met également l’accent sur «le bon sens du candidat». 

«L’examen du code de la route se calque sur ce qui se fait dans le reste des pays européens. Nous mettions déjà l’accent sur la pédagogie depuis pas mal de temps, mais cette réforme l’officialise», se réjouit Alexandre Albenque.  Sur ce point, les moniteurs interrogés sont d’accord. En revanche, William Lemaître soulève un problème de taille:  «Nous n’avons pas reçu un seul support pédagogique, alors que la réforme doit entrer en application dans quelques semaines.»

Impartialité

Même son de cloches du côté de l’auto-école CER, et de sa responsable Nelly Cayre : «Nous n’avons eu aucune directive, nous sommes obligés de demander des informations à d’autres professionnels... quand ils en ont.» Autre conséquence de la réforme, à compter du 1er juin, le candidat au code paiera 30.

De plus, les épreuves ne seront plus forcément dirigées par des inspecteurs (lire par ailleurs). La Poste, par exemple, a demandé l’agrément qui lui permettra de prendre en charge ces examens.[CIT] «Comme ce sont des entreprises qui vont faire passer l’examen, on peut se poser la question de leur impartialité, avance Alexandre Albenque. N’auront-elles pas intérêt à durcir l’examen pour que le candidat le repasse une deuxième fois ? Les syndicats de représentants de la profession s’interrogent.» 

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