Opération Viaur propre à Pont-de-Salars

  • Une opération avait déjà mobilisé les bénévoles en 2011.
    Une opération avait déjà mobilisé les bénévoles en 2011. Centre Presse
  • Des déchets par dizaines de kilos avaient été retirés du cours d'eau.
    Des déchets par dizaines de kilos avaient été retirés du cours d'eau. Centre Presse
  • De nouveaux îlots artificiels sont créés pour augmenter le débit de l'eau.
    De nouveaux îlots artificiels sont créés pour augmenter le débit de l'eau. Centre Presse
Publié le
R.B.

Sous l’impulsion de la société de pêche locale, de la Ville et d’Halieutiviaur, une nouvelle action de nettoyage et de restauration écologique du ruisseau est organisée samedi au village.

Phénomène de mode, véritable prise de conscience environnementale, conséquences de la Loi sur l’eau, ou tout simplement les trois à la fois ? Difficile de le dire. Toujours est-il que les actions collectives de nettoyage de cours d’eau se multiplient ici et là dans le département. Et plus particulièrement à l’arrivée des beaux jours.
Comme cela va être le cas, samedi, à Pont-de-Salars, où une vaste opération de nettoyage du Viaur est organisée à partir de 14 heures. Cette action, la troisième du genre dans la cité salarsipontine, est ouverte à toutes les bonnes volontés. Une soixantaine de personnes avaient ainsi répondu présent lors de la précédente édition, en 2011 (il n’y a pas eu d’édition en 2012).
Ce rendez-vous est proposé par l’association de pêche locale, la commune de Pont-de-Salars et Halieutiviaur. Mais en plus de débarrasser une partie du Viaur (sur un linéaire de 2 km) des déchets laissés par l’homme, cette action s’accompagne d’une restauration écologique du cours d’eau.

"Des racines et des ailes" s’y intéresse

Pionnière dans cette action, Pont-de-Salars devrait même se retrouver, en septembre, sous le feu des projecteurs le temps de tourner un reportage qui sera diffusé dans l’émission phare de France 3, "Des racines et des ailes". Car en effet, cette année pour la première fois, une seconde opération de nettoyage du ruisseau, à Pont-de-Salars, sera organisée en septembre. Et ceci afin de mesurer l’impact des activités touristiques sur ce genre de pollution.

Mesurer l'impact de l'activité touristique

"On comparera le volume et la nature des déchets collectés ce jour-là avec ceux ramassés samedi", explique Esther Lévine, l’une des chevilles ouvrières de l’opération, qui œuvre à la mairie de Pont-de-Salars. "Mais ça, ça sera en septembre, précise la jeune femme. Et avant, il y a l’opération de samedi !" Dans le détail, il s’agira donc de débarrasser le Viaur de ses nombreux déchets, mais aussi de restaurer écologiquement une partie du cours d’eau. "Par conséquent , divers ateliers seront organisés au bord de l’eau, précise Esther Lévine. Pendant que certains commenceront à aménager un sentier de rando- pêche, d’autres poursuivront la réalisation d’îlots dans le cours d’eau."
Des îlots et des fascines qui permettent, aux endroits où ils se trouvent, de diversifier la force de l’écoulement de l’eau en créant des sortes de goulets d’étranglement. "L’eau prend de la vitesse, cela permet de nettoyer le lit de la rivière et aussi de l’oxygéner", explique la jeune femme avec enthousiasme.

Retour de la vie

Et qui dit oxygénation dit retour de la vie. "Pont-de-Salars est situé juste en aval du barrage, rappelle la représentante de la mairie. Le débit y est par conséquent souvent trop faible (cela devrait bientôt changer grâce à la Loi sur l’eau qui prévoit d’augmenter les débits réservés des cours d’eau en aval des retenues d’eau, NDLR). De plus, le Viaur a été canalisé dans sa traversée du village. Il y a des berges en béton, des aménagements fréquents à l’époque. Pire, à certains endroits, même le lit du cours d’eau a été bétonné ; d’où l’importance de notre intervention".
En effet, lorsque l’on longe le ruisseau, le contraste est saisissant. Partout où sont intervenues ces bonnes volontés, la faune et la flore commencent à reprendre leurs droits. Reste désormais à transformer l’un des secteurs les plus bétonnés. Ce à quoi vont s’atteler samedi ceux qui veulent redonner la vie au Viaur et voir un jour les truites remonter jusqu'au pied du barrage.
 

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