Cahuzac assure que sa fraude n'a pas dépassé 685.000 euros

  • Jérôme Cahuzac, le 2 avril 2013 à Paris
    Jérôme Cahuzac, le 2 avril 2013 à Paris AFP/Archives - Martin Bureau
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AFP

L'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a déclaré mardi matin sur RTL que le montant de la fraude fiscale pour laquelle il a été mis en examen ne dépassait pas 685.000 euros et se trouvait désormais en France.

"Un peu moins de 685.000 euros en totalité à la disposition de la justice", a déclaré M. Cahuzac. "Il ne s'agit pas d'un reliquat, il s'agit des sommes que j'ai dissimulées", a-t-il ajouté.

L'ex-ministre, qui jusque-là avait évoqué le montant de 600.000 euros, a nié les montants "20 à 25 fois plus importants" qui ont pu être évoqués et assuré que cette somme avait été le fruit de son travail.

C'est "mon travail qui m'a permis hélas de gagner ces sommes et hélas de ne pas les déclarer", a-t-il déclaré en ajoutant que la pratique était, il y a 20 ans, d'une "banalité bien triste (...) dans le milieu que je fréquentais", qui n'était pas la politique, puisqu'il n'était pas à l'époque élu.

Jugeant la condamnation dont il fait l'objet "radicale", il a par ailleurs annoncé qu'il travaillait à un livre sur l'affaire.

"Je suis en train de faire un livre pour expliquer dans quel contexte les choses se sont passées, les raisons pour lesquelles j'ai été amené à avoir cette attitude", a-t-il par ailleurs annoncé.

"J'espérais cette campagne pour donner ces explications à ceux qui, il me semble, étaient en droit de me le demander", a-t-il ajouté.

Jérôme Cahuzac a annoncé dans un entretien publié dimanche dans le quotidien La Dépêche du Midi qu'il renonçait à se présenter à la législative partielle des 16 et 23 juin dans le Lot-et-Garonne.

Accusé depuis décembre de fraude fiscale par Mediapart, il avait nié en public et devant le parlement avant d'être poussé à la démission le 19 mars au moment de l'ouverture d'une information judiciaire le visant. Il avait ensuite fini par avouer avoir détenu un compte bancaire en Suisse.

Exclu du Parti socialiste, mis en examen, il avait aussi démissionné de son mandat de parlementaire, provoquant une législative partielle dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne.

Source : AFP

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