Vous aussi, estimez-vous que l'offre commerciale de l'Agglo est surdimensionnée ?

  • Entre crise et hyper concurrence, le temps sont durs pour les enseignes de la zone Comtal Nord.
    Entre crise et hyper concurrence, le temps sont durs pour les enseignes de la zone Comtal Nord. JLB/CP
Publié le , mis à jour
Rachid Benarab

Entre les enseignes de la zone commerciale du Comtal, la guerre des prix qui fait rage depuis l'installation d'une dizaine d'enseignes à l'Estréniol commencent à faire des victimes. Les enseignes présentent au sud (ex-Eldorado) tirent la langue. 

À une époque pas si lointaine, ses défenseurs la jugeaient "indispensable pour un bassin de vie de l’importance du Grand Rodez", disant même que le site allait drainer du monde jusqu’aux portes de la Lozère en passant par Decazeville ou encore Figeac. Moins de 2 ans après la mise en service du Comtal Sud à cheval sur les communes d’Onet et de Sébazac, difficile de dire si le contrat est véritablement rempli.

Du nord au sud, "les temps sont durs"

D’abord dopée par l’effet nouveauté et désormais tirée par ses locomotives - le centre Leclerc et certaines grandes enseignes nationales - la zone du Comtal Sud continue à tirer son épingle du jeu quand de son côté, sa voisine (Comtal Nord) tire sérieusement la langue. En coulisses, ils sont quelques-uns, et non des moindres, à concéder que "là-bas aussi, les temps sont durs". Si au nord, les intéressés sont peu enclins à le reconnaître ouvertement, il suffit de se promener sur place plusieurs jours de suite à différentes heures de la journée pour constater de visu qu’on ne s’y bouscule pas malgré d’importants rabais pratiqués ici et là. Alors, serait-ce les effets de la crise, ou plutôt le résultat de la concurrence exercée par l’émergence de la nouvelle zone (Comtal Sud)?

Guerre des prix

"Un peu des deux", reconnait Michel Castanié, le patron du magasin Fly. "Il y a la crise, d’accord, mais ce qui nous fait le plus mal c’est l’hyper concurrence", explique-t-il. Pas adepte de la langue de bois, l’homme qui dirige l'enseigne de meuble depuis 23 ans ajoute: "Moi, je suis un indépendant, je peux parfois arriver à rivaliser avec une grande enseigne nationale. En revanche, cela devient beaucoup plus difficile si, comme ici, elles sont plusieurs et se livrent une guerre des prix..."

Une offre "disproportionnée"

"J’ai rencontré une personne habitant Aurillac, elle était effarée en voyant l’offre commerciale qu’il y a ici, la jugeant même disproportionnée par rapport à l’agglomération." L’air grave, le patron de Fly qui emploi neuf salariés évoque aujourd'hui l'éventualité d'un dépôt bilan. "Cela fait 3 ans que nous sommes dans le dur. Les réserves s’amenuisent. C’est d’ailleurs pour vite faire de la trésorerie que nous liquidons les stocks. Après cela, on fera quelques menus travaux pour transformer un peu l’image du magasin, en espérant que cela suffise à inverser la tendance. C’est très compliqué mais je reste serein", conclut-il.

Sébazac: les commerces à l'épreuve de l'hyper concurrence

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