Unesco: le Mont Fuji ou les villas Médicis en lice pour le Patrimoine mondial

  • Photo prise en avril 2012 du Mont Fuji
    Photo prise en avril 2012 du Mont Fuji Jiji Press/AFP/Archives
  • Deux hommes marchent dans une ruelle de la Casbah d'Alger, en mars 2013 Deux hommes marchent dans une ruelle de la Casbah d'Alger, en mars 2013
    Deux hommes marchent dans une ruelle de la Casbah d'Alger, en mars 2013 AFP/Archives - Farouk Batiche
  • Vue aérienne du Mont Etna, en Sicile
    Vue aérienne du Mont Etna, en Sicile NASA/AFP/Archives - Chris Hadfield
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AFP

Le Mont Fuji au Japon et la ville d'Agadez au Niger sont deux des sites qui devraient être inscrits au Patrimoine mondial lors de la session annuelle du comité de l'Unesco du 16 au 27 juin à Phnom Penh qui se penchera aussi sur la situation des biens détruits en Syrie et au Mali.

Trente-deux sites naturels et culturels sont en lice pour être distingués pour leur "valeur universelle exceptionnelle" et s'ajouter à une liste déjà longue de 962 noms dans 157 pays.

Les candidatures vont du désert côtier de Namibie, des villas et jardins des Médicis en Toscane aux églises en bois des Carpates polonaises et ukrainiennes en passant par la station baleinière canadienne de Red Bay, dans le Labrador, où opéraient les marins basques au XVIe siècle.

Certains sites sont présentés comme biens naturels, comme l'Etna en Italie, d'autres comme biens culturels comme le Mont Fuji.

Symbole du Japon, ce volcan qui culmine à 3.776 mètres, est une pièce maîtresse de l'iconographie et englobe huit grands sanctuaires shintoïstes.

Cette année, la France ne présente pas de site. D'une manière générale, les pays occidentaux et asiatiques sont déjà surreprésentés dans cette liste.

Les sites proposés ont été examinés par deux organes consultatifs qui transmettent leurs recommandations d'inscription ou non au comité, composé de représentants de 21 pays élus pour six ans.

Ces décisions ont un fort enjeu économique car le classement d'un site peut faciliter le déblocage d'aides pour la préservation et entraîner une hausse de la fréquentation touristique.

Le comité, qui n'est pas limité par un nombre de sites à retenir, peut s'affranchir des recommandations des experts, comme cela l'avait été le cas pour l'inscription de la Basilique de la Nativité à Bethléem en 2012. Les Palestiniens, tout juste admis à l'Unesco, en avaient fait une priorité politique alors que les experts jugeaient que le dossier n'était pas encore prêt.

Le défi de la conservation des sites menacés

Cette année, aucune controverse politique aussi forte n'est attendue, même si la Vieille Ville de Jérusalem devrait s'inviter au débat après le refus d'Israël d'accepter fin mai une mission de l'Unesco pour en examiner l'état de conservation.

Le principal défi aujourd'hui pour l'Unesco est en effet la conservation des sites menacés par l'absence d'entretien, le tourisme incontrôlé ou le développement d'activités économiques à l'image de la Grande barrière de corail australienne menacée par le boom de l'exploitation minière et du gaz.

Au chapitre des sites qui présentent des "problèmes de conservation majeurs", le Comité discutera notamment de la Casbah d'Alger, de la vieille ville de Sanaa (Yémen) ou encore de la ville de Potosi (Bolivie).

Le Comité formulera des recommandations qui, si elles ne sont pas suivies par les Etats, peuvent entraîner à terme un retrait de la liste du Patrimoine, sanction suprême qui n'a été appliquée qu'à deux reprises.

Il peut aussi allonger sa liste "du patrimoine en péril", qui comprend 38 sites particulièrement menacés, dont les îles Galapagos (Equateur) qui furent le premier site classé "Patrimoine mondial" en 1978.

Le comité devrait notamment y ajouter cette année les sites syriens, dont l'ancienne ville d'Alep. Impuissant face aux destructions, il devrait à nouveau lancer un appel à toutes les parties pour protéger ce patrimoine et demander aux Etats voisins de coopérer contre le trafic de biens culturels syriens.

Au Mali, l'Unesco est prête à s'engager dans la phase de reconstruction et a indiqué avoir besoin de onze millions de dollars (huit millions d'euros) pour restaurer les manuscrits de Tombouctou en partie détruits et endommagés pendant l'occupation de la ville par les islamistes armés.

Source : AFP

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