Le 67e Festival d'Avignon fait la part belle à la jeunesse

  • Vincent Baudriller et Hortense Archambault, le 6 juillet 2011 à Avignon
    Vincent Baudriller et Hortense Archambault, le 6 juillet 2011 à Avignon AFP/Archives
  • Le palais des Papes d'Avignon, au cours de la 66e édition du festival, le 17 juillet 2012
    Le palais des Papes d'Avignon, au cours de la 66e édition du festival, le 17 juillet 2012 /Archives
  • La FabricA à Avignon, le 18 mars 2013
    La FabricA à Avignon, le 18 mars 2013 AFP/Archives - Anne-Christine Poujoulat
  • Présentation de l'affiche du 67e Festival d'Avignon en présence des metteurs en scène congolais Dieudonne Niangouna (g) et français Stanislas Nordey (d), le 18 mars 2013
    Présentation de l'affiche du 67e Festival d'Avignon en présence des metteurs en scène congolais Dieudonne Niangouna (g) et français Stanislas Nordey (d), le 18 mars 2013 AFP/Archives - Anne-Christine Poujoulat
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AFP

La jeunesse a la part belle cette année au festival d'Avignon (5 au 26 juillet), avec une génération d'artistes trentenaires venus d'Afrique et l'ouverture d'un nouveau lieu dédié aux jeunes compagnies en résidence, la FabricA.

A la fois salle de spectacle et de répétition et résidence d'artistes, avec ses 18 studios flambant neufs, cette "fabrique" de théâtre est le bébé des deux codirecteurs, qui l'ont porté avec acharnement pendant dix ans. La "FabricA" sera inaugurée le 5 juillet par un spectacle pyrotechnique du groupe F, "Ouvert!"

Pour leur dernière édition, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, qui passent la main à Olivier Py à la fin de l'été, ont réuni les artistes les plus audacieux de ces dix dernières années: invités d'un soir, l'Italien Romeo Castellucci, le Flamand Jan Fabre, le Suisse Christoph Marthaler, l'Allemand Thomas Ostermeier, les Français Arthur Nauzyciel, Pascal Rambert, Olivier Cadiot, les chorégraphes Joseph Nadj, Boris Charmatz, Anne Teresa de Keersmaeker, entre autres, donneront une lecture ou un court spectacle. Ils ont été pour la plupart "artistes associés" du Festival, lui donnant sa couleur particulière au fil des ans.

Cette année, cet honneur revient pour la première fois à un Africain, Dieudonné Niangouna, originaire de Brazzaville, et au metteur en scène français Stanislas Nordey.

C'est Nordey qui donne le coup d'envoi du festival samedi 6 juillet dans la cour d'Honneur du Palais des Papes avec un poème dramatique de Peter Handke, "Par les villages", servi notamment par un duo d'actrices singulières, Emmanuelle Béart et Jeanne Balibar.

Niangouna crée dans l'autre lieu emblématique du festival, la carrière de Boulbon, une épopée de 4 heures, "Shéda", portée par un choeur de quatorze comédiens et musiciens africains et européens.

Les deux artistes ont en commun de mettre en scène et de jouer dans leur propre pièce.

Plus de mille spectacles dans le "Off"

Au total, la "ville-théâtre" accueille du 5 au 26 juillet 40 spectacles dont 21 créations et 12 premières en France, avec un budget de 12,7 millions d'euros.

Dans le foisonnant festival Off, qui donne son ambiance festive à la ville, pas moins de 1.066 compagnies donneront 1.258 spectacles du 8 au 31 juillet, soit une centaine de plus que l'an dernier.

Dans le "in", autour de Dieudonné Niangouna, toute une jeune génération du continent africain est invitée cette année, de Brazzaville (Delavallet Bidiefono avec "Au delà") à Kisangani (Faustin Linyekula avec "Drums and digging"), Lagos (Qudus Onikeku et "Qaddish") et Ouagadougou (Aristide Tarnagda: "Et si je les tuais tous madame?")

La nouvelle salle de 600 places de la FabricA doit être étrennée le jeudi 11 juillet par un "Faust" monumental de 8 heures, adapté de Goethe par l'Allemand Nicolas Stemann, qui avait créé l'événement au Festival de Salzbourg en 2011.

Parmi les autres événements de 2013, un "Roi Lear" revisité par le metteur en scène français Ludovic Lagarde ("Lear is in town") dans la Carrière de Boulbon, et le Cabaret du metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski ("Kabaret Warszawski") à la FabricA. Tous deux sont des fidèles du Festival, comme l'Espagnole Angélica Liddell qui revient avec deux pièces, "Todo el cielo sobre la tierra" et "Ping Pang Qiu", et le Flamand Jan Lauwers, avec "Place du marché 76".

Dans la Cour d'Honneur, Jérôme Bel, explorateur sans frontières de la danse et du théâtre, mettra en scène 17 spectateurs d'Avignon, qui témoigneront d'émotions fortes ressenties dans ce lieu magique ces dernières années.

En clôture, le chorégraphe français Boris Charmatz et la Belge Anne Teresa de Keersmaeker danseront en duo sur la "Partita N°2" pour violon seul de Bach dans la Cour d'honneur.

Source : AFP

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