Helliott, un Aveyronnais à l’assaut de ses scènes capitales

  • Rodez, étape ressource essentielle pour Olivier, alias Helliot à la capitale.
    Rodez, étape ressource essentielle pour Olivier, alias Helliot à la capitale. JAT/CP
Publié le
Myriam Laffont

Ses jingles habillent The Voice; avec ses musiciens, il écume les scènes parisiennes; sur les terrasses, il écrit pour le théâtre; dans sa ville natale, Rodez, il se ressource. Rencontre avec Helliott, alias Olivier de Vera.

Parce qu’elle est "étonnante et fabuleuse", Olivier de Vera alias Helliott a décidé d’écrire "du sur-mesure" pour son amie comédienne, apparue entre autres productions dans la série Bref. Le titre de la pièce de théâtre? Quatre-vingt-quinze fois sur cent, "en hommage à Brassens". L’objet du monologue? "Le bilan d’une trentenaire à 24 heures de son mariage." 

Boulimique de créations et de challenges

Actuellement en vacances chez ses parents à Onet-le-Château, Olivier de Vera affectionne les terrasses de la place d’Armes en travaux pour écrire les frasques et les questionnements de la demoiselle. Une à deux heures par jour, un mois l’été, une dizaine de jours l’hiver, le jeune homme aujourd’hui parisien aime s’immerger dans les quelques brouhahas de sa ville natale. Carnet et stylo en main, sa concentration maximale a toujours été facilitée par un environnement bruyant et distrayant.

En contrepartie, famille et amis d’enfance le ressourcent par leurs bienveillances. Ce n’est pas le seul paradoxe d’Olivier, 31 ans, boulimique de créations et de challenges. À la ville, soit à Paris depuis cinq ans, Olivier est éducateur spécialisé à l’Institut national des jeunes aveugles, à temps complet et "à 100% avec mes mouflets". Lorsqu’il ne travaille pas à l’institut de Montparnasse, Olivier travaille sur scène à faire percer Helliott. Helliott, l’alias musical d’Olivier, qui après avoir pris une grosse claque avec sa première guitare offerte à 14 ans, apprend seul, avec pugnacité, à jouer, composer, chanter, nourri de Cali, Bashung, Gainsbourg, Piaf, Prokofief ou Saint-Saëns.

Jingles à la télé

Monté à Paris, Helliott s’entoure en 2010 de trois musiciens, un batteur, un bassiste et un violoncelliste. Un répertoire de 14 chansons à textes, souvent d’amour, joliment écrites, susurrées et sarcastiques, "la tournée est prête, il ne manque plus que les tourneurs". Bosseur, déterminé, incandescent, Olivier est repéré en 2011 par une maison d’édition spécialisée dans les jingles et les habillages sonores. Les ritournelles, de 15 à 60 secondes, du musicien habillent ainsi Thalassa, Télé Matin, Zone Interdite, L’amour est dans le pré ou The Voice.

En juin dernier, la maison d’édition a misé un peu plus sur son poulain en signant et en intégrant à son catalogue le premier EP d’Helliott, l’album cinq titres Premières prises. S’il rêve de recevoir la Victoire de la musique album révélation de l’année, Olivier n’en garde pas moins les deux pieds sur terre: "Je ne l’aurai certainement jamais, mais je peux en approcher. La vie est faite pour relever des challenges et aller toujours plus loin." Blindé par une humilité à toute épreuve, dévoré par une soif inextinguible de perfectionnement, Helliott a la prétention de ceux qui enfourchent leurs chevauchées fantastiques.

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