A domicile, le Rodez Aveyron football débute la saison par un nul

  • Une semaine après avoir flanché à Hyères (1-0), la bande à Plenecassagne a rassuré sur sa capacité à progresser.
    Une semaine après avoir flanché à Hyères (1-0), la bande à Plenecassagne a rassuré sur sa capacité à progresser. JLB/CP
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

CFA (3e journée). Pour sa première de la saison à Paul-Lignon, la bande à Franck Plenecassagne a tenu en échec l’ultra-favori Grenoble, hier soir. Un nul plein de promesses pour un Raf en nette progression.

Il y a des nuls qui valent parfois bien plus. Même à domicile. Comptablement, évidemment, le compte n’y est pas pour le Rodez Aveyron football. Mais à la lumière du 1-1 décroché hier face à l’ogre grenoblois pour sa première dans son antre de Paul-Lignon, on serait tenté de dire “pas encore”. Sa prestation a en tout cas livré un sacré lot de promesses. Une semaine après avoir flanché à Hyères (1-0), la bande à Plenecassagne a rassuré sur sa capacité à progresser. L’entraîneur qui, dans ces colonnes, demandait "du temps" a donc pour l’heure bien raison: son Raf franchit incontestablement les paliers.

Et c’est en soit une victoire, au moins contre les sceptiques. Le GF 38, que l’on n’a finalement pas vu avant le dernier quart d’heure et une poussée de fièvre bien tardive, peut en tout cas en témoigner. D’abord éteint au milieu par Banor et Bobek puis repoussé consciencieusement par l’arrière-garde ruthénoise, l’ultra favori du groupe C ne devait pas s’attendre à pareil constat en débarquant rue Vieussens. Et pourtant, il avait aligné une armada à peine affaiblie par l’absence d’Akrour ou Michel et renforcée au milieu par l’apport de l’ex-capitaine du Raf Delétraz. La preuve du potentiel isérois était malgré tout apportée à la lumière d’un éclair lorsqu’Ayari trouvait Yahia Bey dans le dos de Roumégous et Camara d’un long ballon astucieux. L’ailier du GF 38 effaçait Rascle pour une ouverture du score a priori difficile à avaler pour un Raf jusque-là au rendez-vous (55e) et jamais inquiété.

Une intensité plus vue depuis longtemps

Mais c’est bien là que Rodez et Chebake allaient témoigner de leurs progrès. L’arrière droit était d’ailleurs à l’origine de la réaction moins de dix minutes plus tard. Sur un long coup franc, ce dernier déposait la balle sur la tête de Boutabout, bien effacé jusque-là, dont la déviation trouvait Dieye, seul aux six mètres pour un missile à bout portant (64e). L’égalisation était là et ce n’était que justice tant les coéquipiers de l’impeccable Camara répondaient présents. Aussi bien dans l’intensité, montée hier à un niveau oublié depuis de longs mois, que dans la réponse athlétique, à peine calmée par un arbitre pointilleux.

Bien sûr, rien n’est acquis et les regrets ou les imperfections ne se sont pas envolés avec une première prestation encourageante. Dieye aurait ainsi tout aussi bien pu faire figure de héros malheureux quand il faillit tromper Rascle à la retombée d’un corner (66e). Les «sang et or» auraient également pu payer dix dernières minutes compliquées ou une première mi-temps dominée mais à peine ponctuée d’un tir de... Dieye (38e). Surtout, ils pourront ruminer contre une victoire qui ne s’est pas encore offerte à eux. Au regard d’hier soir, ils ont pourtant gagné le droit d’y croire pour les semaines à venir. Et c’est en soit un autre succès. Contre le temps celui-là.

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