Syrie: la réunion d'information des parlementaires a débuté à Matignon

  • Réunion d'information des parlementaires à Matignon, le 2 septembre 2013 à Matignon
    Réunion d'information des parlementaires à Matignon, le 2 septembre 2013 à Matignon AFP - Jacques Demarthon
  • Jean-Luc Le Drian (g), Laurent Fabius (c) et Jean-Marc Ayrault lors de la réunion d'information parlementaire sur la Syrie, le 2 décembre 2013 à Matignon
    Jean-Luc Le Drian (g), Laurent Fabius (c) et Jean-Marc Ayrault lors de la réunion d'information parlementaire sur la Syrie, le 2 décembre 2013 à Matignon AFP - Jacques Demarthon
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AFP

La réunion d'information sur la situation syrienne qui réunit à Matignon, autour de Jean-Marc Ayrault, les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et les chefs des groupes parlementaires a débuté lundi vers 17H00, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le Premier ministre, qui a promis une "transparence totale" sur la situation syrienne et l'arsenal chimique du régime de Damas, fera une déclaration à l'issue de cette réunion.

M. Ayrault, entouré des ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Alain Vidalies (Relations avec le Parlement), reçoit les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Claude Bartolone et Jean-Pierre Bel, , ainsi que les présidents des commissions de la Défense et des Affaires étrangères des deux chambres et tous les chefs des groupes politiques (majorité et opposition) de l'Assemblée et du Sénat.

Lors de cette réunion, le gouvernement doit transmettre aux parlementaires, dont certains sont partisans d'un vote des députés et sénateurs sur une éventuelle action française en Syrie, des documents déclassifiés permettant de "bien identifier" la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque chimique du 21 août en Syrie, selon une source proche du dossier.

Le président du groupe UDI à l'Assemblée nationale, Jean-Louis Borloo, a rappelé devant la presse à son arrivée que "le président des Etats-Unis d'Amérique n'était pas contraint de demander aux représentants du peuple américain" de voter sur une éventuelle intervention en Syrie.

Selon M. Borloo, "sans mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, sans préconisation de l'Assemblée générale de l'ONU, il paraît difficile de ne pas faire au minimum aux représentants du peuple français la demande d'autorisation d'usage de la force".

Le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux, attend lui du gouvernement qu'il "expose la situation et la façon dont il entend intervenir" s'il est avéré que le régime de Damas a fait usage d'armes chimiques.

Il a aussi souligné que le chef de l'Etat n'avait pas hésité à informer le Parlement depuis six mois au sujet de l'intervention au Mali, "au-delà de ce qu'exige la Constitution".

"Je ne suis pas pour que l'on joue avec la Constitution dans ces moments-là, le président de la République a des prérogatives" qui le dispensent de demander un vote du Parlement avant d'engager les forces françaises, a ajouté M. Le Roux.

Au-delà des parlementaires, l'exécutif tente d'emporter l'assentiment d'une opinion rétive. Près des deux tiers des Français (64%) se déclarent opposés à une intervention militaire française en Syrie, selon une enquête BVA publiée samedi.

Source : AFP

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