Air France: de nouvelles suppressions de postes annoncées

  • Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, le 26 mars 2013 à l'aéroport d'Orly
    Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, le 26 mars 2013 à l'aéroport d'Orly AFP/Archives - Eric Piermont
  • Des avions de la compagnie Air France sur le tarmac de l'aéroport d'Orly
    Des avions de la compagnie Air France sur le tarmac de l'aéroport d'Orly AFP/Archives - Thomas Samson
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AFP

La direction d'Air France, engagée dans un vaste plan de restructuration, a prévu d'informer les représentants du personnel mercredi sur la situation des bases de province et les nouvelles suppressions de postes annoncées fin juillet, d'ores et déjà chiffrées à plus de 2.500 départs volontaires.

Selon la direction, le comité central d'entreprise de mercredi doit constituer un "point d'étape" sur ces sujets. Dans l'après-midi, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, sera auditionné à l'Assemblée nationale.

"Nous réservons aux CCE des 18 septembre et 4 octobre le chiffrage précis qui sera établi sur la base des travaux effectués cet été", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la direction. "Mais il n'y a pas de changement par rapport au projet de réduction de postes qui avait été établi sur la base d'un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012, qui était à l'époque de 5.122 équivalents temps pleins", a-t-il ajouté.

La direction, qui n'a pas encore dévoilé la répartition de ces nouvelles coupes entre les différents personnels (sol, pilotes, hôtesses et stewards), doit en élaborer les modalités exactes (plan de départs volontaires, non-remplacement des départs naturels, temps partiels, congés sans solde).

Compte-tenu de l'ampleur des nouvelles suppressions de postes, les syndicats craignent que les départs volontaires ne suffisent pas à répondre au nombre des suppressions de poste avancé par la direction.

"Si le plan de départ volontaire (PDV) ne recueille pas assez de souscriptions et reste inférieur au nombre de postes supprimés, que vont devenir les gens dont les postes sont supprimés et qui ne souscrivent pas au PDV", s'inquiète Michel Salomon, représentant syndical CFDT. Il redoute que les suppressions de postes tournent en réalité autour de 2.800 emplois.

Des résultats en nette amélioration

Didier Fauverte, secrétaire général de la CGT, a le même souci. "Est-ce que la direction a décidé ou non d'ouvrir le PDV à l'ensemble des salariés de la compagnie" afin d'arriver au chiffre annoncé, s'interroge-t-il. "Sinon je ne sais pas comment ils y parviendront".

Pour lui, il était prévu que le nouveau plan soit "principalement tourné vers les escales et le cargo".

On est conscient des difficultés de l'entreprise mais on ne s'attendait pas forcément à un chiffrage à cette hauteur-là", avait déclaré Béatrice Lestic, secrétaire générale de la CFDT, à l'annonce du chiffre de plus de 2.500 emplois encore voués à disparaître.

Les nouvelles suppressions viendront s'ajouter aux 5.122 postes déjà supprimés entre 2012 et fin 2013 dans le cadre du plan de restructuration Transform 2015, lancé en janvier 2012. En deux ans, entre juin 2011 et juin 2013, les effectifs d'Air France ont fondu de 5.600 postes, passant de 106.300 salariés à 100.700, intérimaires compris.

Un bilan des bases de province, pour lesquelles la direction examine différents scénarios, sera également dressé au cours du CCE. Mises en place pour contrer les compagnies low cost, les bases de Marseille, Nice et Toulouse ont jusqu'à présent produit des résultats insuffisants pour renouer avec les bénéfices.

Le rôle de Transavia, la filiale low cost d'Air France, doit aussi être évoqué.

Le plan Transform 2015, qui concerne le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, vise deux milliards d'euros d'économies en trois ans, grâce à une amélioration de la productivité, et prévoit de ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.

La direction a décidé de l'amplifier en raison de la persistance des difficultés financières sur le court et le moyen-courrier, ainsi que dans l'activité cargo.

La restructuration mise en œuvre s'est traduite pour le groupe par des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre 2013. D'avril à juin, Air France-KLM a divisé par cinq sa perte nette, à -163 millions d'euros.

Source : AFP

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