Rodez: le commissariat pourrait déménager à Combarel

Évoqué depuis quelques mois, le déménagement prochain du commissariat de Rodez a pris une tournure nouvelle ces derniers jours. C’est le ministre de l’Intérieur en personne qui a remis l’idée au goût du jour, samedi, au cours de sa parenthèse ruthénoise. Il est vrai qu’elle lui aura permis de mesurer l’exiguïté des locaux de la rue Hervé-Gardye, les difficultés de stationnement, et plus encore la pertinence d’y réaliser les investissements nécessaires, qu’il s’agisse du bon fonctionnement quotidien de la petite centaine de policiers, ou de la mise aux normes de l’accueil du public.

"Endroit plus adapté"

"Les forces de l’ordre font un travail remarquable, et il est nécessaire qu’elles puissent travailler dans de bonnes conditions, a lâché Manuel Valls sur le parvis, après sa rapide visite du commissariat, avant de poursuivre: Nous cherchons une solution pour de nouveaux locaux, un meilleur cadre, un endroit plus adapté. Il est important de trouver une solution rapidement malgré les contraintes qui sont les nôtres." Si ce dossier ruthénois est un vieux serpent de mer, il s’est, pour le coup, singulièrement rapproché du permis de construire...

Deux options étudiées

Ce n’est évidemment pas un hasard si le ministre a évoqué de lui-même, devant la presse, un sujet sur lequel il venait de s’entretenir en privé avec les policiers ruthénois dont leur patron Noël Torres, en compagnie de la préfète, Cécile Pozzo di Borgo, et du maire de Rodez, Christian Teyssèdre. Car si le déménagement du commissariat reste du ressort de l’État, la ville de Rodez veut garder un œil sur le déplacement éventuel des forces de l’ordre. Christian Teyssèdre n’a d’ailleurs pas dit autre chose au ministre de l’Intérieur, alors que deux options sont aujourd’hui à l’étude quant à la future implantation du commissariat: le mail de Bourran, près de la future école, et le quadrilatère de Combarel.

"Proche des gens"

C’est cette dernière possibilité que défendent avec force les élus ruthénois, qui souhaitent garder une présence policière au plus près du centre-ville. Et pour lequel cet emplacement a du sens, à côté du tribunal et "proche des gens" à l’heure où il est "nécessaire de les rassurer", selon les propos du ministre. On imagine aussi que l’opportunité de l’aménagement global de l’ancien site de l’hôpital, pour lequel Christian Teyssèdre recevait d’ailleurs hier matin un promoteur privé, tomberait à point nommé.

Pour faire pencher la balance, Christian Teyssèdre a avancé un autre argument, sonnant et trébuchant celui-ci. La Ville et/ou l’Agglo seraient, en effet, prêtes à participer, de manière plus qu’anecdotique, au financement d’un nouveau commissariat, dans la mesure où celui-ci trouverait place dans le quadrilatère. Un détail qui n’a sans doute pas échappé à Manuel Valls.