Kenya: confusion sur le sort des disparus, une semaine après l'attaque

  • Obsèques le 27 septembre 2013 à Nairobi du neveu du président Uhuru tué lors de l'attaque du centre commercial Westgate
    Obsèques le 27 septembre 2013 à Nairobi du neveu du président Uhuru tué lors de l'attaque du centre commercial Westgate AFP - John Muchucha
  • Photo fournie le 26 septembre 2013 par la présidence kenyane du centre commercial Westgate effondré à Nairobi
    Photo fournie le 26 septembre 2013 par la présidence kenyane du centre commercial Westgate effondré à Nairobi Présidences kenyane/AFP - HO
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AFP

La confusion régnait toujours samedi au Kenya sur le sort des personnes portées disparues depuis l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, lancée par un commando islamiste lié aux insurgés somaliens shebab il y a tout juste une semaine.

Selon la Croix-Rouge kényane, une soixantaine de personnes manquent toujours à l'appel, et les Kényans s'impatientent face au manque d'informations, voire aux informations contradictoires, qui filtrent sur la présence de cadavres à l'intérieur du bâtiment dévasté.

Les enquêteurs kényans, aidés par plusieurs agences internationales, continuent de passer au peigne fin les étages du centre commercial, dont une vaste partie, frappée par un violent incendie pendant le siège du bâtiment, s'est effondrée.

L'attaque, revendiquée par les shebab, qui ont dit agir en représailles de l'intervention militaire kényane lancée dans le sud somalien fin 2011, a d'ores et déjà fait 67 morts -- 61 civils et six membres des forces de l'ordre. Il s'agit du pire attentat au Kenya depuis celui contre l'ambassade américaine en 1998, au cours de laquelle plus de 200 personnes étaient mortes.

"Quand, aux premières heures de l'attaque ce samedi fatidique, nous sommes allés sur le parking aérien (du centre commercial) (...) nous avons trouvé des survivants mais aussi de nombreux cadavres", a raconté le chef de la Croix-Rouge kényane, Abbas Gullet.

"Le sens commun vous dit d'aider les survivants, de les évacuer en lieu sûr, de les traiter, de les envoyer à l'hôpital et que vous pourrez venir chercher les cadavres plus tard", a-t-il poursuivi. "Et c'est ce qui s'est passé", a-t-il ajouté. "Donc maintenant nous avons des cadavres là-bas". Même s'ils sont enfouis sous les blocs de bétons qui se sont effondrés.

La confusion et l'impatience des Kényans viennent de ce que le ministre de l'Intérieur, Joseph Ole Lenku, assure depuis plusieurs jours qu'il ne reste plus qu'un nombre "marginal" de corps dans le bâtiment.

Mais le sort des disparus n'est pas la seule question qui reste aujourd'hui sans réponse.

L'identité et le sort des assaillants restent également inconnus et les Kenyans s'interrogent aussi sur le degré de préparation de leurs autorités à des attaques de ce genre.

Source : AFP

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