Valls va parler sécurité à Forbach, ville convoitée par le FN

  • Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 3 octobre 2013 à Paris
    Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 3 octobre 2013 à Paris AFP/Archives - Thomas Samson
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AFP

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls est attendu mardi matin à Forbach (Moselle) pour y parler sécurité et tenter de couper l'herbe sous le pied du FN, dans cette ville du bassin houiller convoitée par le bras droit de Marine Le Pen.

Après un passage à la mairie, le ministre visitera un commissariat et une gendarmerie de cette commune de près de 22.000 habitants, que Florian Philippot rêve de ravir au PS aux municipales, après les 26% de suffrages recueillis par Mme Le Pen à la présidentielle de 2012.

"C'est indécent de voir un ministre de l'Intérieur se lancer dans une campagne anti-FN plutôt que de lutter contre les délinquants et les criminels qui pourrissent notre quotidien", a lancé dimanche la présidente du FN.

Dans l'entourage du ministre, on se défend de vouloir faire de Forbach la première étape d'une "tournée anti-FN".

"Pour moi, la sécurité n'est ni de droite ni de gauche. Ce que me demandent les Français, c'est d'agir pour leur protection", souligne Manuel Valls dans un entretien publié mardi dans le Républicain Lorrain.

Soulignant les bons résultats des Zones de sécurité prioritaires mises en place dans la région par le gouvernement, le ministre de l'Intérieur devrait annoncer la création d'une nouvelle ZSP: "Forbach a besoin d'un dispositif renouvelé permettant aux policiers et aux gendarmes, dont je connais la mobilisation quotidienne, d’agir encore plus efficacement", souligne-t-il dans les colonnes du Républicain lorrain.

Philippot tracte pour les municipales

Symbole du passé minier de la Lorraine et de la crise économique, Forbach, où le taux de chômage autour de 14% est le plus élevé de Lorraine, pourrait être l'un des points chauds des municipales de 2014.

Durant la visite du ministre, Florian Philippot a annoncé vouloir se livrer à des tractages et présenter ses "solutions contre l'insécurité" aux Forbachois.

Le jeune énarque originaire du Nord, autrefois chevènementiste, fraîchement accueilli à son arrivée en Moselle par certains militants locaux du FN, veut faire du bassin houiller "une vitrine parfaite du FN, avec une organisation militante et des performances électorales".

En 2012, après la présidentielle, le bras droit de Marine Le Pen était parvenu à éliminer l'UMP aux législatives au premier tour avant d'être battu au second tour par Laurent Kalinowski, maire PS de Forbach depuis 2008.

Pour M. Philippot, la visite de M. Valls à Forbach est "le signe d'un certain affolement des socialistes et en particulier du maire sortant": selon lui "tout le monde a compris" que le ministre voulait "être candidat à la présidentielle et qu'il est en campagne".

A Florian Philippot qui lui aurait "presque" offert une carte du FN après ses propos sur les Roms, Manuel Valls a répondu mardi dans le Républicain lorrain: "L'extrême droite refuse l'étranger parce qu'il est étranger. C'est l'opposé même de mes valeurs. Je sais quel a été l'apport des étrangers pour notre pays (...) Mais je sais aussi que les flux migratoires doivent être régulés, organisés en prenant en compte la situation économique de la France".

Après Forbach, Manuel Valls doit se rendre à Fameck où il entend notamment signer un protocole de lutte contre l’absentéisme au centre social.

Source : AFP

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